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Afrique : persistance des violences post-électorales

African Union Journal - Afrique : persistance des violences post-électorales

Malgré la volonté des dirigeants africains de tenir des élections pacifiques, le phénomène des violences post électorales ne cessent de persister dans certains pays africains. Selon Afrobarometer, le nombre de citoyens africains ayant peu ou pas confiance dans leur commission électorale nationale est passé de 41% à 55% entre 2011 et 2013 et 2021 et 2023. Toutefois les autorités n’ont jamais cessé d’exhorter leurs populations a milité pour des élections pacifiques.

Dans un cadre où de nombreux pays africains ont vu émerger des démocraties multipartites, où le pouvoir est désormais acquis par les urnes plutôt que par la force, de nombreux pays africains peinent encore toutefois à organiser des élections libres, régulières et transparentes, et à assurer des transitions de pouvoir sans heurts. Bien que les élections fortement disputées pourraient être un signe de démocratie active, l’intégrité et la qualité des processus électoraux en Afrique demeurent manacé. 

“Nos régions et nos pays ne doivent pas espérer moins.  Nous avons besoin d’obtenir la paix dans nos régions”

Emmerson Mnangagwa, Président de la RépubliqueZimbabwe

Selon l’institut d’étude de sécurité, l’intégrité et la qualité des processus électoraux en Afrique est menacée par le manque de confiance des partis politiques et des électeurs dans les organes de gestion des élections. Selon Afrobarometer, le nombre de citoyens africains ayant peu ou pas confiance dans leur commission électorale nationale est passé de 41% à 55% entre 2011 et 2013 et  2021 et 2023. Toutefois les autorités africaines n’ont jamais cessé d’exhorter leurs populations à militer pour des élections pacifique. 

“Nous devons faire de la place et donner l’opportunité aux nouvelles élites élues. Nous devons les respecter et les soutenir afin qu’elles puissent réussir parce qu’il s’agit tout d’abord du succès du Botswana. C’est cela le plus important”

Mokgweetsi Masisi, Ancien président de la RépubliqueBotswana

Dans certains pays africains comme le Mozambique, la Mauritanie ou encore le Botswana par exemple, les violences se sont propagées à travers le pays, paralysant les villes et perturbant la vie quotidienne. Selon les chiffres officiels, les violences post électorale au Mozambique ont  d’ailleurs occasionné la mort d’environ 252 personnes. 

“Cette violence par laquelle le pouvoir a traité ses manifestations pacifiques démontré que c’est un pouvoir qui n’est pas élu. Que c’est un pouvoir dictatorial imposé par la fraude et le force brute contre la volonté des populations”

Biram Dah Abeid, Député à l’Assemblée nationaleMauritanie

Selon les observateurs les scrutins en Afrique manquent souvent de transparence. Les organes de gestion des élections selon eux peinent à trouver un consensus au-delà des lignes politiques sur des questions cruciales telles que les calendriers, les restrictions de campagne et le financement des partis, ce qui nourrit la suspicion. Cette situation est aggravée par le contrôle de ces processus par les candidats sortants.

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