331 violations et atteintes aux droits de l’homme en République démocratique du Congo ont été recensées en août 2024 par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme, portant ainsi à près de 2500 le nombre de victimes de ces violations en RDC sur un semestre en 2024. Selon le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, les droits de l’homme dans le pays sont actuellement soumis a de nombreux défis dont l’exécution arbitraire, les viols, les arrestations et détentions arbitraires, la torture, le traitement cruel, inhumain et dégradant ainsi que des pillages commis par des groupes armés notamment le M23. Selon le Haut-Commissaire, la situation des droits de l’homme dans le pays mérite ainsi une attention particulière.
En République democratique du Congo, 331 violations et atteintes aux droits de l’homme ont été recensées en août 2024 par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH). Plus tôt dans l’année, notamment du 1er janvier au 30 juin 2024, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), avait documenté 2 355 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire congolais ayant fait 6 309 victimes. D’après le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, Volker Türk, la situation en RDC est caractérisé par « un mélange explosif d’escalade de violence, d’intérêts régionaux et internationaux, d’entreprises exploitantes et d’une faiblesse de l’état de droit, au détriment d’un peuple déjà dévasté par des décennies de conflits”.
“Les groupes armés enlèvent et retiennent en captivité et soumettent les femmes et les filles a l’esclavage sexuel. Nombre d’entre elles ont été tuées après avoir été violées. Les cas ne sont certainement pas tous signalés. C’est atroce”
Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme – Autriche
En 2022, les autorités congolaises ont signalé la résurgence des violence dans l’est de la République democratique du Congo en raison de la présence des rebelles du M23. Cette résurgence de violences a rendu la situation humanitaire dans l’Est de la RDC très inquiétante. De nombreux cas d’agressions sexuelles ont aussi été décomptés parmi les nombreux cas d’atteintes aux droits de l’homme dans le pays.
“Le chef de l’Etat son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a placé son nouveau mandat amorcé le 20 janvier 2024 sous les signes de la consolidation des acquis notamment dans les domaines de la promotion et de la protection des droits humains. Hélas la guerre nous as imposé par les forces négatifs soutenu par certains pays voisin empêche la réalisation d’un tel objectif”
Chantal Shambu Mwavita, Ministre des Droits humains – RD Congo
Selon les autorités congolaises, l’accaparement des ressources provenant de l’exploitation illégale et du commerce illicite des ressources naturelles dans le pays orchestré par des entreprises situées à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ainsi que la prolifération et le trafic d’armes, figurent parmi les principaux moteurs de la violence actuelle des droits de l’homme dans ce pays d’Afrique centrale. Entre le 1er juin 2023 et le 31 mai 2024, 85 % des violations et atteintes commises dans le pays ont eu lieu dans les provinces touchées par le conflit à l’est du pays.
“Le retour de la paix en RDC passe par la conjugaison d’efforts militaires et non militaires pour trouver des solutions durables tant nationales que régionales. Une gouvernance vertueuse de l’exploitation des ressources naturelles y contribuera grandement. J’encourage le gouvernement à poursuivre son engagement en faveur de l’adoption d’un plan d’action nationale sur les entreprises et les droits de l’homme pour une pleine réalisation du droit au développement et des droits économiques sociaux et culturels”
Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC – Guinée
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour le droit de l’homme Volker Türk appelle à faire taire les armes en République démocratique et à y créer un espace pour la paix. Les conflits ont provoqué à début octobre 2024 l’insécurité alimentaire pour 23,4 millions de personnes. Selon les données de l’ONU, environ 6,4 millions de personnes sont déplacées internes dans le pays.