En 60 années d’existence, la Banque africaine de développement a apporté une contribution significative à la croissance des économies africaines. La stratégie “High 5” de la banque a notamment permis d’améliorer, officiellement, les conditions de vie d’environ 400 millions de personnes au cours des sept dernières années. L’institution multilatérale a investi plus de 50 milliards USD dans des projets d’infrastructure sur le continent en 9 ans. Le 29 mai 2024, la BAD a dévoilé sa nouvelle stratégie décennale 2024-2033 visant à relever les défis urgents de l’Afrique et à remettre le continent sur la voie d’une croissance économique durable.
En 60 ans, la Banque africaine de développement (BAD) a joué un rôle de premier plan dans le développement de l’Afrique. Première institution de financement du développement du continent, la BAD œuvre à la croissance durable des économies africaines notamment dans les domaines des infrastructures, de l’agroalimentaire, de l’énergie, du climat, de la gestion de la dette et de la santé. À travers sa stratégie “High 5”, la banque multilatérale mobilise des ressources pour financer le progrès économique et social de ses États membres, ce qui a permis d’améliorer les conditions de vie d’environ 400 millions d’Africains au cours des sept dernières années.
“En 2023, nos financements ont totalisé 10 milliards USD pour l’ensemble de nos cinq grandes priorités. Depuis que nous avons lancé ces High 5 en 2016, nos financements ont eu un impact sur la vie de plus de 400 millions de personnes. L’année dernière, notre travail a eu des impacts significatifs à travers le continent avec 11 millions d’agriculteurs ayant accès à des technologies agricoles améliorées, 8 millions de personnes ayant accès à de nouveaux services d’assainissement, 3,5 millions de personnes ayant accès à des transports améliorés, 2,8 millions de personnes bénéficiant de meilleurs services de santé, 1 million de personnes ont eu accès à l’eau potable et plus de 443 000 entreprises ont eu accès au financement.”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement – Nigéria
Au cours des neuf dernières années, la BAD a investi plus de 50 milliards USD dans des projets d’infrastructure en Afrique. Plus de 13,5 milliards USD ont été consacrés aux corridors régionaux, ce qui a notamment contribué à réduire les coûts de transport, à relier les pays enclavés aux pays côtiers et à améliorer le commerce et la compétitivité sur le continent. Par le biais du Fonds africain de développement, la banque a permis à plus de 50 millions de personnes d’accéder aux transports et à 42 millions de personnes d’accéder à l’électricité, l’eau potable et à un meilleur assainissement au cours des sept dernières années.
“À ce jour, la banque a financé 5 432 projets sur notre territoire. La performance du groupe de la Banque africaine de développement est vraiment à saluer.”
William Ruto, Président de la République – Kenya
Dans sa stratégie de développement pour l’Afrique, la BAD place les femmes, les jeunes et les plus vulnérables au cœur de ses priorités. La banque travaille à leur garantir des emplois verts, pariant notamment sur les ressources naturelles du continent. Soutenant la création d’emplois, elle mobilise des financements pour accompagner les entrepreneurs et les start-ups à travers le continent. Le 29 mai 2024, lors de ses 59èmes Assemblées annuelles au Kenya, la banque a dévoilé sa nouvelle stratégie décennale 2024-2033 visant à relever les défis urgents de l’Afrique et à remettre le continent sur la voie d’une croissance économique durable. Ce plan stratégique repose sur quatre axes principaux : les femmes et les jeunes, l’adaptation au changement climatique, le renforcement de la résilience des États et la promotion de la bonne gouvernance.
“Nous partageons des rêves communs pour l’Afrique. Un continent sans pauvreté où personne n’est laissé pour compte, un continent d’espoir et de prospérité porté par l’entrepreneuriat innovant, un continent offrant des opportunités d’emploi significatives à ses jeunes.”
Muhammed Al-Jasser, Président de la Banque islamique de développement – Arabie saoudite
Pour la BAD, l’Afrique doit combler un déficit de financement d’environ 402,2 milliards USD par an pour accélérer sa transformation structurelle d’ici 2030. Alors que la croissance économique du continent devrait s’accélérer pour atteindre 3,7% en 2024, contre 3,1% en 2023, l’institution multilatérale vise à accroître le financement des infrastructures afin de booster la résilience des États.
