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Afrique : rôle des jeunes dans la lutte contre le terrorisme

Les jeunes de moins de 30 ans sont particulièrement vulnérables face au terrorisme et à l’extrémisme violent. L’Union Africaine, à travers le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (ACSRT), propose une approche intégrée pour impliquer davantage les jeunes dans la lutte contre l’extrémisme violent.

Un recul de 2,5% des activités économiques, c’est là l’une des conséquences visibles du terrorisme en Afrique. Une réalité qui montre à suffisance la fragilité des communautés confrontées à ce type de violences. Les jeunes âgés de moins de 30 ans sont particulièrement vulnérables. En chômage ou forcés à abandonner leurs études, ils sont la principale cible des recrutements dans les rangs des groupes terroristes.

“Les terroristes attaquent l’Etat, ils affaiblissent les systèmes publics et cela a pour conséquence, des décès pas seulement militaires, mais aussi civils. Les enfants ne peuvent plus aller à l’école, car ses dernières sont fermées. Il y a des déplacés internes, dans certains pays, ce sont les fermiers qui ne peuvent plus cultiver la terre. Le terrorisme créé une instabilité institutionnelle, économique et sociale.”

Jean Claude KASSI BROU, Président de la CEDEAO

L’Union Africaine à travers le Centre Africain d’Etude et de Recherche sur le Terrorisme (CAERT) propose une approche intégrée pour impliquer davantage les jeunes dans la lutte contre l’extrémisme violent. L’organe invite les Etats à les inclure à l’élaboration des politiques destinées à leur épanouissement.

« L’article 10 de la Charte africaine de la jeunesse stipule que les Etats doivent garantir à chaque jeune, le devoir au développement social, économique, politique et culturel, dans le respect de la liberté, de son identité et de la jouissance légale du patrimoine commun et enjoindre les Etats à encourager les initiatives menées par la jeunesse. »

Idriss LALLALI, Directeur adjoint du Centre Africain d’Etude et de Recherche sur le Terrorisme

Intégrer les jeunes à la lutte contre le terrorisme passe également par des activités sociales, culturelles et sportives. Au Mali, une initiative du genre a réussi à réchauffer les relations entre l’armée et les jeunes. 

« nous avons créé des activités conjointes à travers le sport, la culture, l’environnement…de façon spécifique, c’était un match de football, tout ce qu’il de plus banal dans un environnement normal, mais exceptionnel dans un environnement comme Bankass à l’époque, où les forces de l’ordre ont disputé un match contre les jeunes. Et juste après cela, et sans notre investissement, les jeunes ont pris l’initiative d’assainir le camp des militaires. Il s’agit surtout de montrer l’intérêt de ces petites activités. »

Abdoul KASSIM FOMBA, Coordonnateur de l’organisation Think Peace

Le 1er novembre avait été proclamé et institué comme « Journée africaine de la jeunesse ». La Journée africaine de la jeunesse permet chaque année de promouvoir la reconnaissance des jeunes comme acteurs clés pour le changement social, la croissance économique et le développement durable dans tous les domaines de la société africaine. 

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