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Afrique : un premier semestre 2024 marqué par la résurgence d’épidémies

Le premier semestre de 2024 a été marqué par plusieurs épidémies en Afrique, notamment le choléra, Ebola et la variole du simienne Mpox. Avec plus de 80 000 cas de choléra et 1 500 décès, ainsi qu’une résurgence d’Ebola en RDC causant près de 150 morts, les États africains redoublent d’efforts pour contenir ces crises sanitaires.

L’Afrique a été durement touchée par plusieurs épidémies au premier semestre de 2024, avec le choléra, Ebola et le virus de la Mpox ou la variole simienne en tête. Entre janvier et juin 2024, le choléra a été particulièrement dévastateur au Nigeria, en Somalie et au Mozambique, avec plus de 80 000 cas recensés et environ 1 500 décès. L’accès limité à l’eau potable et aux soins de santé a exacerbé la situation dans ces régions.

“Le choléra est une maladie due à l’ingestion d’aliments ou à la consommation d’eau contaminés par la bactérie. Il s’agit d’une maladie de privations, d’une maladie d’inégalités qui touche principalement les communautés qui ne disposent pas des services sociaux de base. Dans ce cas, il s’agit de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.”

Paul Ngwakum, Conseiller santé de l’Unicef Afrique de l’Est et Australe

L’épidémie d’Ebola, bien que contenue grâce aux efforts de vaccination, a resurgi en République démocratique du Congo. Entre janvier et juin 2024, environ 250 cas ont été signalés, avec un taux de létalité de 60%, entraînant près de 150 décès. Cette résurgence met en lumière les défis persistants de la gestion de cette maladie hautement mortelle.

“Après l’annonce de l’épidémie d’Ebola le 20 septembre 2022, le ministère de la santé, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé et de ses partenaires, a mis en place un plan de réponse complet pour contenir rapidement la maladie. Excellence, je tiens à saluer le rôle du président, son Excellence le général Giovanni Museveni. Ses efforts ont mis en évidence l’importance cruciale d’un engagement politique de haut niveau dans la préparation et la réponse aux épidémies et aux situations d’urgence.”

Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique

Le mpox a également continué de se propager en 2024, avec environ 1 200 cas confirmés en Afrique centrale et de l’Ouest, dont le Nigeria et le Cameroun. Bien que le taux de létalité soit plus faible, oscillant entre 3 et 5%, la maladie reste une préoccupation en raison de son potentiel de propagation rapide, surtout dans les régions où les infrastructures de santé sont insuffisantes.

“L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que la variole était une urgence de santé publique de portée internationale. Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies ont déclaré que la variole était une urgence de santé publique de portée continentale et ont invité les États membres à renforcer la surveillance de la maladie, les tests de diagnostic et les soins cliniques, la prévention et le contrôle de l’infection, ainsi que la sensibilisation à la maladie à tous les niveaux de la communauté.”

Elias MAGOSI, Secrétaire exécutif de la SADC

En réponse à ces crises, les États africains ont intensifié leurs efforts au premier semestre de 2024. Des campagnes de vaccination contre l’Ebola ont couvert plus de 100 000 personnes en RDC, tandis que des initiatives pour améliorer l’accès à l’eau potable ont été renforcées dans les zones touchées par le choléra. Par ailleurs, des programmes de formation pour le personnel de santé et des collaborations internationales avec l’OMS ont été mis en place pour améliorer la détection et la gestion des épidémies, bien que les ressources financières et logistiques demeurent un défi majeur.

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