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Afrique : un projet fédéral au coeur des réalités du Sahel

Afrique : Un projet fédéral au coeur des réalités du Sahel

Depuis sa création en septembre 2023, l’Alliance des États du Sahel (AES) incarne selon les autorités de ses États membres, une réponse collective aux crises sécuritaires, économiques et politiques qui frappent le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Aujourd’hui, une nouvelle étape se dessine : la transformation de cette confédération en une fédération. Portée par un héritage culturel commun et une volonté de renforcer la coopération régionale, cette ambition soulève autant d’espoirs que de questions. Quels sont les contours de cette intégration ? Quels défis restent à surmonter ? Plongée au cœur des réflexions et des débats qui animent l’AES.

L’Alliance des États du Sahel (AES) s’est imposée comme un front commun face aux turbulences sécuritaires, économiques et politiques qui secouent le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Mais au-delà de cette coopération renforcée, une ambition plus vaste prend forme : la transformation en une fédération. Une idée qui fait écho aux liens historiques et culturels profonds entre ces nations, mais qui soulève aussi des interrogations. À Ségou, lors des récentes discussions, un consensus s’est dégagé : la culture constitue l’élément central de cette construction. 

Héritages partagés, valeurs communes et traditions ancestrales apparaissent comme le socle sur lequel pourrait reposer cette fédération en gestation.

Si nous bâtissons notre confédération pour notre future fédération sur la culture partagée des sept jours, là, les succès vont être au rendez vous parce que c’est lui qui vous maîtrise par votre culture et celui là avec lesquels vous pouvez encore aller beaucoup plus loin.

BOUREMA KANSAYE, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique – Mali

Mais au-delà de l’identité culturelle commune, c’est sur le plan économique et politique que les défis restent nombreux. Une monnaie unique, une harmonisation des politiques publiques, l’implication des citoyens au cœur du processus et une gouvernance commune sont autant d’enjeux à résoudre.

 Nous allons demander au Ministre Daffé et moi même d’être vos interprètes auprès de nos chefs d’État pour qu’on puisse intégrer ces éléments. Je crois que certains ont même parlé d’états généraux à l’échelle de l’AES. Le Mali en a fait et  peut être, les autres pays le feront aussi. Ils le feront et nous pourrons faire quelque chose à l’échelle de l’AES  mais en n’oubliant pas ses trois segments clés les femmes, les jeunes et le communautaire à la base pour qu’elle soit totalement partie prenante et qui est aussi un groupe peut être de réflexion ou de conseil au niveau confédéral. De toute cette sagesse qui puisse nous aider. Comme ça, il y a une politique commune, culturelle qui vient d’être adoptée. Peut être que dans sa mise en œuvre, on doit vérifier. Peut être. Beaucoup de ces éléments peuvent venir en complément ou préciser des éléments de cela.

ABDOULAYE DIOP, Ministre des affaires étrangèresMali

La route vers la fédération est encore longue, mais la dynamique est enclenchée selon les autorités de l’AES. L’Alliance des États du Sahel ambitionne une intégration profonde, enracinée dans la culture et soutenue par une mobilisation populaire. En unissant leurs efforts, ces nations aspirent à bâtir une fédération robuste, à même de relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux.

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