En Algérie, Abdelmadjid Tebboune a été réélu pour un deuxième mandat de cinq ans avec 94,65% des voix lors de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024. Annoncés par Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections, ces résultats révèlent une victoire écrasante pour le président Tebboune, qui a reçu 5,32 millions de voix sur 5,6 millions enregistrées. Ce scrutin, qualifié de transparent par l’Anie, reflète la maturité électorale du peuple algérien, malgré les critiques sur la légitimité du processus électoral.
En Algérie, le président sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu samedi 7 septembre 2024 pour un second mandat avec 94,65 % des suffrages, soit 5 329 253 de suffrages des 5,6 millions d’Algériens ayant voté. Abdelaali Hassani Chérif, le candidat islamiste (MPS) doit se contenter de 3,17 % des voix, et Youcef Aouchiche, le candidat du FFS (opposition laïque), de 2,16 % des voix. Ces résultats ont été donnés par Mohamed Charfi, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), lors d’un point de presse tenu dimanche 8 septembre 2024. Selon l’Anie, le scrutin présidentiel 2024 qui s’est déroulé dans un climat de transparence, reflète la maturité électorale du peuple algérien.
“Le président de la République a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés, c’est à dire 94,67 % des suffrages exprimés. Je tiens aussi à féliciter les autres et le candidat M. Hassani et M. Aouchiche qui ont participé de manière très active, de manière très forte durant la campagne électorale et cela ne fait que renforcer les traditions démocratiques, le mûrissement des pratiques et bien sûr, la mise en place d’une culture démocratique de plus en plus forte. Et cela ne peut être qu’au prestige de l’Algérie et à son honneur.”
Hacène Kacimi, Expert des questions géopolitiques et sécuritaires – Algérie
Avec un taux de participation estimé à 48,03 % à la fermeture des bureaux de vote, le scrutin du 07 septembre 2024 n’a pas réussi à dissiper les doutes qui planent sur la légitimité du processus électoral dans un pays où les enjeux de participation restent cruciaux, selon certains experts. Le candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani a dénoncé plusieurs violations lors du scrutin, affirmant que des pressions avaient été exercées sur certains responsables de bureaux de vote pour gonfler les résultats.
“Le principal enjeu de ces élections, ce sont les taux de participation qui conditionnent la qualité et la légitimité du président Tebboune. Et l’autre enjeu, c’est aussi l’attitude de la jeunesse qui a animé la révolte dite le Hirak.”
KERWIN MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
A noter que pour son premier mandat, Abdelmadjid Tebboune avait remporté l’élection de décembre 2019 avec 58% des suffrages mais une participation de moins de 40%. Le vote s’était tenu en plein Hirak, mouvement prodémocratie réclamant un changement du système en vigueur depuis l’indépendance de la France en 1962, et de nombreux partis avaient appelé au boycott.