Réunis à Kigali au Rwanda du 1er au 3 octobre 2023 à l’occasion de la retraite du comité exécutif de l’Union Africaine, les ministres des finances des pays membres de l’institution panafricaine s’accordent sur le fait qu’il est nécessaire de trouver de nouveaux financements pour l’atteinte des objectifs de l’agenda 2063. Dans la première décennie de mise en œuvre de l’Agenda 2063 les Etats membres ont consacré le budget au maintien de la paix, aussi dans la seconde, les ministres des finances préconisent un financement progressif de 75 % pour le budget -programme et 25 % pour les opérations de soutien de la paix.
A l’occasion de la retraite ministérielle du comité exécutif de l’institution panafricaine qui s’est tenue du 1er au 3 octobre 2023 à kigali au Rwanda, les ministres des Finances se sont accordés sur la nécessité d’une mobilisation commune des ressources. Pour accélérer l’atteinte des objectifs de l’Agenda 2063, les pays africains ont appelé à participer à un financement intégral du budget opérationnel de l’Union africaine réparti comme suit : 75 % pour le budget-programme et 25 % pour les opérations de soutien de la paix.
Afin de réaliser les progrès que nous souhaitons, nous devons nous assurer que nous disposons des ressources nécessaires pour mettre en œuvre les programmes de notre agenda. La mobilisation et le déploiement efficace des ressources sont essentielles.
Naledi Pandor, Ministre des Relations internationales et de la Coopération – Afrique du Sud
Entre 2013 et 2023, l’Union Africaine a réussi la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine et le lancement du passeport africain afin de faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Seulement, malgré les efforts consentis, la mise en œuvre des objectifs de l’agenda 2063 a été freinée par des flux financiers illicites.
La présentation de cette facilité de développement de projets du NEPAD et la décision de créer le fonds de la facilité de développement de l’UA destiné à mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre effective du deuxième plan décennal de mise en œuvre sont considérées comme un impératif.
Nardos Bekele-Thomas, Directrice générale de l’Agence de développement de l’Union africaine
La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait ralentir, passant de 3,6% en 2022 à 3,1% en 2023. Cette chute de 0,5% s’explique selon les acteurs de l’Union Africaine par le coût élevé du service de la dette. Pour le second plan décennal de l’Agenda 2063, l’institution panafricaine insistent sur la recherche de moyens visant à réduire les niveaux élevés de la dette au vu du budget 2023 de l’institution estimé à 654,8 millions USD.
Les défis en matière de ressources que nous avons identifiés couvrent un large spectre, y compris les ressources financières, humaines et naturelles dont l’Afrique a la chance de disposer. Des idées novatrices visant à atténuer les difficultés et à tirer parti des possibilités d’exploiter ces ressources ont été pleinement discutées. Le processus de transformation et le leadership visionnaire seront les clés d’une mise en œuvre réussie de ce deuxième plan de mise en œuvre décennal.
Shirley Ayorkor Botchway, Ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale
En conclusion, si durant la première décennie de mise en œuvre de l’Agenda 2063, la grande partie du budget de l’Union Africaine a été allouée aux questions de paix et de sécurité, pour les ministres des finances, il est temps d’allouer un pourcentage plus élevé dudit budget aux projets de développement en attente.