L’opérationnalisation du Fonds de développement de l’énergie électrique institué par la décision 113 qui a été actée par la Conférence des chefs d’états et de gouvernements le 25 mai 2015 à Ndjamena au Tchad pourrait permettre la mise en œuvre de plusieurs projets dans différents pays d’Afrique Centrale selon le secrétaire permanent du Pool énergétique d’Afrique centrale. Atadet Azarak Mogro dresse un bilan mitigé du Peac qui a célébré ses vingt ans d’existence en 2023, justifié par les faibles moyens financiers mis à sa disposition, incapables d’assurer la réalisation des grands projets d’électrification.
L’ingénieur électricien originaire du Tchad Atadet Azarak Mogro a été désigné depuis le 24 février 2021, comme le nouveau secrétaire permanent du Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC), instrument en charge de la mise en œuvre de la politique énergétique, du suivi des études et de la construction des infrastructures communautaires, de l’organisation des échanges de l’énergie électrique et des services connexes dans l’espace CEEAC. 20 ans après, il dresse un bilan mitigé du PEAC.
“2003-2023, effectivement il y a 20 ans que le Pool énergétique de l’Afrique Centrale a été crée, le bilan globalement je dirai mitigé, mitigé tout simplement par le fait que le Pool énergétique de l’Afrique Centrale en occurrence le secrétariat permanent n’a pas eu suffisamment des moyens pour mener à bonne échéance la mission qui lui a été confiée par les états de la Communauté économique des états de l’Afrique Centrale”.
Atadet Azarak Mogro, Secrétaire permanent du Pool énergétique de l’Afrique Centrale – Tchad
L’ancien directeur technique à la Société tchadienne d’eau et d’électricité recommande aux États ainsi qu’aux sociétés d’électricité de soutenir le Pool énergétique d’Afrique Centrale dans sa mission. La sous région avec le potentiel énergétique dont elle regorge peut devenir la locomotive du continent dans ce domaine si elle s’implique pleinement dans le développement du secteur de l’électricité selon l’ingénieur tchadien.
“L’Afrique Centrale regorge d’importants potentiels, il y a l’hydroélectricité, il y a le solaire, il y a l’éolienne donc je crois que à mon humble avis, si l’Afrique Centrale se mettait vraiment à développer le secteur d’énergie électrique, elle sera la locomotive de l’Afrique dans ce domaine là”.
Atadet Azarak Mogro, Secrétaire permanent du Pool énergétique de l’Afrique Centrale – Tchad
Aujourd’hui, le PEAC compte pas moins de 42 projets dont 26 projets intégrateurs prioritaires dont l’évolution est ralentie par l’insuffisance de financements. Ceux-ci concernent le développement des unités de production et des réseaux d’interconnexion électrique entre pays membres d’une part et entre les Pools Énergétiques Régionaux Africains d’autre part. Pour son secrétaire permanent, l’opérationnalisation du Fonds de développement du secteur de l’énergie électrique permettrait la mise en œuvre de plusieurs projets dans différents pays.
“C’est l’opérationnalisation de la décision 113 qui a été actée par la conférence des chefs d’États et de gouvernements le 25 mai 2015 à Ndjamena au Tchad. Cette décision met en place un fonds de développement du secteur de l’énergie électrique et si ce fonds est mis en place il permettra effectivement de mettre en œuvre beaucoup de projets dans différents pays.”
Atadet Azarak Mogro, Secrétaire permanent du Pool énergétique de l’Afrique Centrale – Tchad
L’ingénieur électricien tchadien Atadet Azarak Mogro est diplômé d’étude supérieure spécialisée en gestion des entreprises du secteur de l’énergie de l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal au Canada. Avec pas moins de trente ans d’expérience dans le secteur de l’énergie, c’est en juillet 2012 qu’il a été recruté en qualité d’assistant technique principal au Pool Énergétique de l’Afrique Centrale.