Dans des pays africains, les femmes se rabattent sur le secteur informel pour mener des activités génératrices de revenus . Au Togo, la gente féminine s’impose dans le commerce intérieur et prend une part importante dans la main d’œuvre locale avec un taux estimé à 70%.
Impliquées dans une variété d’activités commerciales telles que la vente de produits alimentaires, cosmétiques, vestimentaires, ornementaux, les femmes africaines notamment togolaises
se battent au quotidien pour subvenir aux besoins de leurs familles ainsi qu’ à l’éducation de leurs progénitures. Au marché d’Agbadahonou à Lomé, on va à la rencontre de Dame,Ida OKAï DÉDÉ, née au Togo. Elle confectionne des perles de différents types d’âges et les revend. Ida OKAï DÉDÉ a hérité le commerce des perles de ses parents et elle s’est investie dans le secteur de l’artisanat depuis trente ans.
“ On exerce convenablement cette activité mais nous ressentons toujours les impacts de la crise sanitaire liée à la covid19 ainsi que celle russo-ukrainienne. Ces situations impactent notre commerce, mais on rend grâce à Dieu pour ses biens au quotidien.”
Ida DÉDÉ OKAI, Artisane – revendeuse de perle – Togo
“Le gouvernement nous octroie des tranches financières à travers le FNFI , les structures de micro-finances également. Cependant nous avons des temps morts dans nos commerces, nous demandons aux structures de microfinances de réduire le taux d’intérêt afin que nous puissions respecter de délai du remboursement des fonds”
SANDRA PÉKPÉ, Vendeuse de pagnes – Togo
Selon des experts, les femmes qui travaillent dans le commerce informel au Togo contribuent à la réduction de la pauvreté en fournissant des biens et des services à des prix abordables pour les ménages à faibles revenus. Outre les revenus qu’elles tirent du commerce dans le secteur informel, des crédits accordés aux femmes par le gouvernement leur permettent de développer leurs activités. Un total de 1,8 million de crédits ont été alloués aux bénéficiaires pour un montant total de plus de 100 milliards de FCFA par le biais du Fonds national pour la finance inclusive (FNFI). D’ici 2025, le gouvernement a pour objectif d’atteindre un nombre significatif de bénéficiaires supplémentaires.
“ Les Etats africains et le gouvernement togolais mettent quand même en place des mécanismes donc ils doivent mettre en place des mécanisme pour faciliter surtout l’accès au financement, leurs offrir des formations pour améliorer leur compétence et leur activité et aussi surtout lutter contre la discrimination faite au femme dans le secteur informel”
Hamitande DOUT, Economiste – Togo
D’après les estimations de la Banque mondiale, le secteur informel représente près de 40 % du Produit Intérieur Brut du Togo. Les femmes représentent environ 70% du marché du travail informel et leur apport à l’économie informelle est évaluée à environ 14% du PIB du pays. Ces acteurs du commerce informel font face à des défis tels que la discrimination fondée sur le genre, la violence et l’exploitation économique.