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Baisse de 10 % des investissements privés dans les infrastructures en Afrique subsaharienne en 2022

En Afrique subsaharienne, les institutions financières privées ont investi 4,9 milliards de dollars dans une trentaine de projets infrastructurels selon le rapport annuel 2022 Private Participation in Infrastructure (PPI) de la Banque mondiale. Une baisse de 10% par rapport à l’année 2021, bien que le nombre de projets et de pays ayant réalisé des investissements privés dans ce secteur dans la région était le plus élevé de la décennie. Cette question a été discutée lors des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI 2023, où les acteurs clés de la finance ont évoqué des pistes de solutions pour attirer les investissements privés dans les pays en développement.

Selon le rapport annuel Private Participation in Infrastructure (PPI) de la Banque mondiale pour l’année 2022, 37 projets en Afrique subsaharienne ont reçu des investissements totalisant 4,9 milliards de dollars, ce qui représente 0,25 % du PIB de la région. Cependant, l’Afrique subsaharienne a enregistré une baisse de 10 % des investissements dans les infrastructures par rapport à l’année 2021, et de 15% par rapport à la moyenne quinquennale, alors que le nombre de projets et de pays impliqués dans les transactions privées dans les infrastructures était le plus élevé que la région ait connu. S’exprimant lors des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international 2023, Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux, a souligné la nécessité d’un cadre réglementaire évolutif et de normes internationales qui prennent en compte les économies locales tout en respectant les exigences mondiales en matière d’information, de transparence et de diversité.

“Ce dont on a besoin aussi c’est de normes internationales, c’est-à-dire d’un cadre exhaustif décliné en fonction de l’économie locale mais en tenant compte des normes internationales en matière d’information, en matière de transparence, de définition mais également en assurant une palette de projets suffisamment diversifiés.”

Nezha Hayat, Présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux

La question cruciale de la démultiplication dans les secteurs, de l’homogénéité en ce qui concerne l’environnement réglementaire, a également été abordée par les acteurs clés de la finance.  Une approche soutenue par Makhtar Diop, Vice -président exécutif de la Société financière internationale. Il a par ailleurs indiqué qu’investir dans les économies émergentes représentait un défi du fait des cadres réglementaires extrêmement différents d’un pays à l’autre, du volume insuffisant des projets et du manque de ressources permettant d’évaluer les risques sur les petits marchés. 

“Ça suppose un certain nombre de facteurs, ça suppose une certitude car le risque auquel on est confronté, mais que nous pouvons gérer en tant qu’ institution internationale de développement c’est que le secteur privé a davantage besoin de sécurité car ils ne contrôlent pas le volet souverain et donc il faut qu’il y ait une garantie de première perte. Par ailleurs il faut dire cela franchement, il faut aussi que le public donne une certaine visibilité. Pour déployer à grande échelle on ne peut pas avoir un actif ici et là, il faut avoir un grand nombre de projets qui puissent faire l’objet d’évaluation et de financements et avoir une logique de portefeuille.”

Makhtar Diop, Vice-président exécutif de l’IFCSénégal 

James Mwangi, Président-directeur général d’Equity Holding Group plc au Kenya, souligne pour sa part la nécessité d’une collaboration entre les banques de développement et les gouvernements afin de créer un écosystème favorable au financement. Selon lui, en combinant leurs forces pour soutenir les investissements, les pays en voie de développement pourraient réduire les risques d’investissement dans les projets.

“Il faut des financements qui puissent naître dans un écosystème favorable. Il faut pouvoir réunir des partenaires et pourquoi pas un plan pour pouvoir collaborer entre nous… D’autres vont réduire le risque pour certains projets réunis et d’autres vont offrir des garanties. D’autres vont apporter des subventions pour réduire les risques. De ce fait on peut agir sur les coûts on peut agir sur les risques. C’est un effort collaboratif. Il y a la composante du financement initial et il y a aussi tous les autres acteurs qui vont apporter leur propre force et ainsi on met en partition les forces des uns et des autres.”

James Mwangi, Président-directeur général, Equity Holding Group plc Kenya 

Ainsi, les garanties politiques et commerciales, la sécurité, l’amélioration de l’environnement réglementaire et l’homogénéité des projets répondant aux normes internationales, pourraient permettre aux marchés émergents de puiser dans la réserve de capitaux détenue par les institutions financières privées, s’élevant à plus de 422 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, selon la Banque mondiale.

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