Bénin : flambée des prix des produits de première nécessité
La rédaction
Au Bénin, les prix des produits de première nécessité et des produits importés connaissent une hausse vertigineuse, ce qui affecte le panier de la ménagère. Pour assurer le réapprovisionnement des ménages, le gouvernement a notamment décidé d’interdire les sorties incontrôlées des produits agricoles.
Dans les marchés béninois, c’est le même constat, et la même déception. Les denrées alimentaires et autres biens de consommation de première nécessité coûtent de plus en plus cher : maïs, sorgho, haricot, mil, soja, ou encore le gari. Divine Gbétofia qui assiste sa mère au marché Calavi Tokpa, expérimente depuis peu une mévente, à l’instar d’autres commerçantes.
Le sac de 100 kilogrammes de maïs, acheté auparavant à 18000 FCFA, coûte désormais 25.000 FCFA. Le sac de 50 kg de sucre, acquis au prix de 17.500 FCFA a augmenté de 1.500 FCFA. L’huile de palme, cédée à 12.000 FCFA le bidon de 25 litres, coûte désormais 20.000 FCFA.
Selon les autorités béninoises, trois facteurs principaux favorisent cette flambée des prix des produits de grande consommation. Il s’agit de la rareté des pluies depuis la dernière campagne agricole et l’exportation massive des produits vivriers vers les pays voisins. À cela, s’ajoutent les effets pervers de la Covid-19 sur les produits importés.
En Conseil des ministres, le Gouvernement a décidé de l’interdiction des sorties incontrôlées des produits agricoles. Des saisies de cargaisons sont opérées, toutefois, la hausse des prix des produits de première nécessité demeure. Dans cette crise, de nombreux experts pointent du doigt la suppression en 2016 par le gouvernement, de l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire Onasa. Une entité qui assurait des stocks de réserve, en vue d’une cession des produits en période de soudure.