Le gouvernement béninois souhaite renforcer sa sécurité en se retirant de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) engagée dans la lutte contre le terrorisme. Le retrait sera progressif et se terminera en novembre 2023 selon les autorités béninoises.
Novembre 2023, c’est le délai que s’est fixé le Bénin pour le retrait de toutes ses troupes militaires et de la police du Mali. Dans une lettre adressée au secrétariat général des Nations unies, le ministère béninois des Affaires étrangères explique que « ces derniers temps, le Bénin est confronté à une situation sécuritaire inquiétante du fait des actes de terrorisme orchestrés à ses frontières nord par des hommes armés non identifiés. De ce fait, le pays prévoit de mobiliser toutes les compétences humaines, matérielles et logistiques nécessaires pour renforcer sa sécurité.
Dans la logique d’étendre leur tentacules dans le golfe de Guinée, c’est dans cette logique également que de temps en temps ils planifient des attaques contre les pays de cette partie, dont le Togo, la Côte d’Ivoire, le Bénin. C’est en toute connaissance de cause que les jihadistes frappent le Bénin.
VIRGILE AHOUANSE, Journaliste Bénin
Le courrier à l’ONU intervient au lendemain de l’attaque du 27 avril 2022 contre le commissariat de police de Monsey dans le Nord, qui a causé la mort d’un policier. Les chiffres révèlent que le pays a subi une trentaine d’attaques sanglantes depuis 2019.Pour plusieurs observateurs, , ce retrait annoncé traduirait davantage la volonté du Bénin d’éviter toute représailles et se mettre à l’abri des groupes armés qu’il combat en ce moment au Mali au sein de la force onusienne.
Personnellement je n’ai pas compris cette stratégie du gouvernement, celle qui consiste à retirer ces militaires envoyés au Mali par la Minusma pour combattre le terrorisme. Pour moi cela ne s’explique pas parce que cela va à compte pied de la meilleure stratégie à ce jour qui consiste à mutualiser les forces pour combattre ce phénomène du terrorisme. Le Bénin ne peut pas se replier sur lui-même et pouvoir gagner cette guerre.
VIRGILE AHOUANSE, Journaliste Bénin
Le plan de retrait prévoit de rapatrier d’ici novembre 2022 ses 140 hommes qui composent une base de la police à Kidal, dans le nord du Mali. Ensuite, les 250 militaires qui constituent un régiment de l’infanterie basés à Sénou, en périphérie de la capitale malienne Bamako, seront rapatriés en novembre 2023.