En 2021, le Bénin a connu des événements politiques majeurs dont la présidentielle du 11 avril 2021. Une élection aux enjeux multiples qui a fait monter d’un cran la tension sociopolitique dans le pays. Retour sur une élection présidentielle houleuse au Bénin en 2021.
La montée de la tension à compter du 6 avril délai préalable de la fin du mandat du président Patrice Talon, candidat à sa propre succession, a donné lieu à des marches de protestation et des affrontements entre populations et forces de l’ordre au centre et au nord du pays. Des affrontements qui ont occasionné au moins 4 morts et des blessés dans le rang des populations. Plusieurs acteurs politiques de l’opposition, notamment des activistes, ont été arrêtés. Après respectivement un meeting politique et une séance de cours à l’Université d’Abomey-Calavi, deux opposants politiques notamment Réckya Madougou et Joël Aïvo, tous candidats recalés pour défaut de parrainage à la présidentielle ont été mis en détention provisoire, dans des conditions dénoncées par de nombreux acteurs des droits de l’homme.
Candidats face à deux duos qualifiés de faire valoir par l’opinion, Patrice Talon et sa colistière Mariam Chabi Talata ont été élus pour un mandat de 5 ans. Les opposants Joël Aïvo et Réckya Madougou sont restés en détention provisoire pendant 9 mois respectivement pour blanchiment de capitaux, atteinte à la sûreté de l’état et financement de terrorisme. Les 6 et 10 décembre 2021, ils ont été respectivement condamnés à 10 ans et 20 ans de réclusion criminelle ; 45 millions et 50 millions d’amendes fermes par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme CRIET.
Suite au verdict de la CRIET, Reckya Madougou et Joël Aïvo ont décidé de ne pas faire appel de leur condamnation.