Inondations, sécheresse, famines, migrations et prolifération d’espèces envahissantes de la flore et de la faune dans de nouvelles régions sont quel phénomènes attribuables aux changements climatiques auxquels les populations africaines sont de plus en plus confrontées alors qu’elles participent à moins de 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est conscient de cette situation que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué lors du 16ème sommet des BRICS qu’il était temps que les Etats membres s’engagent davantage pour garantir un développement équitable des économies.
Le 16ème sommet des Brics, qui s’est clôturée le 24 octobre 2024 à Kazan en Russie et qui a connu la présence de l’Ethiopie et l’Egypte, a été l’occasion pour le président sud-africain Cyril Ramaphosa d’adresser la question du changement climatique comme défi au développement des pays du Sud. En effet selon, le rapport sur le développement durable en Afrique 2024 du PNUD intitulé: Renforcer l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples : mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes, les inondations et sécheresses consécutives enregistrées sur l’ensemble du continent seraient à l’origine de la contraction du PIB de l’Afrique.
“Alors que nous recherchons des solutions de développement durable, nous devons reconnaître les défis posés par le changement climatique. Nous devons reconnaître l’impact dévastateur de notre trajectoire climatique actuelle sur les vies et les moyens de subsistance. L’Afrique du Sud reste engagée dans une transition juste vers une économie à faibles émissions de carbone. Nous nous engageons à réduire les émissions mondiales, guidés par le principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives.”
Cyril Ramaphosa, Président de la République – Afrique du Sud
Les besoins de l’Afrique en matière de financement climatique et de croissance verte restent considérablement élevés. Selon les estimations de la Banque africaine de développement, l’Afrique aura besoin en moyenne d’un financement climatique cumulé de 2 700 milliards de dollars d’ici 2030, soit 242,4 milliards de dollars par an. Les pays du continent ne reçoivent à ce jour, qu’environ 28 milliards de dollars par an pour leurs besoins d’adaptation climatique.
“Les pays en développement restent gravement touchés par le changement climatique, alors qu’ils ont le moins contribué à la crise actuelle. Il est donc vital que les nations industrialisées honorent leurs engagements en matière de climat et assurent une transition juste et équitable. Il est essentiel que les actions en faveur du climat n’aggravent pas les inégalités mondiales et n’étouffent pas les aspirations des pays du Sud en matière de développement.”
Cyril Ramaphosa, Président de la République – Afrique du Sud
Ce sommet était également le lieu pour l’Afrique du Sud de rappeler qu’elle assurerait avec diligence la présidence tournante du G20 en 2025, en plaçant son mandat sous le thème: «Solidarité, égalité et développement durable».