Le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso a présenté , le 26 juillet 2022, son rapport 2020. Sur cette période, la filière a contribué pour 2340,72 milliards de FCFA aux recettes d’exportation du pays, représentant 16,2% du PIB national. Même si les industries extractives occupent une part importante dans les recettes, elles démontrent toutefois une fragilité économique liée à la faible diversification.
Selon le rapport 2020 du Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso, présenté le 26 juillet 2022 à Ouagadougou, les industries extractives ont généré 291,70 milliards FCFA, contre 160,16 milliards en 2019, soit une augmentation de 82,13%. Sur ces fonds, 237,31 milliards FCFA ont été versés au Trésor public, et le reste destiné aux paiements sociaux.
“Le fait de ne pas avoir une économie équilibrée avec plusieurs secteurs d’activité porteur de croissance économique et sociaux est un danger. Parce qu’ au vu de la tournure très souvent des cours des matières il est extrêmement difficile de réguler l’économie qui est presque unijambiste.”
Meissa BABOU, Économiste, Sénégal
Le rapport indique que la production des industries extractives en 2020 a contribué à 14,30% soit 237,31 milliards de FCFA des recettes de l’État et 16,2% du Produit intérieur brut, la contribution au secteur de l’emploi étant de 51 631 employés. Des chiffres qui, selon le président de la Chambre des mines du Burkina (CMB), Adama Soro, révèlent l’importance du secteur minier mais aussi la fragilité de l’économie burkinabè, dépendante des industries extractives.
“Ce faisant, il faut peut-être faire certaines considérations, d’une part remarquer la faiblesse de l’apport de ces industries et ça ce sont des contrats qui ne sont pas bien tenus. La deuxième chose, c’est de comprendre quand même que l’économie burkinabè est pourtant dynamique sur le plan de la diversification parce que on peut noter l’autosuffisance en riz et beaucoup de céréales qui sont cultivées. C’est peut-être la guerre aujourd’hui qui a miné cette agriculture. Par conséquent je crois que c’est une économie certes, qui a des problèmes avec les industries extractives qui ne donnent pas suffisamment de redevances mais il faut considérer aussi que tout de même le Burkina dispose de domaines agro-industriels assez dynamiques.”
Meissa BABOU, Économiste, Sénégal
En 2020, la production de l’or était évaluée à 63,01 tonnes, le zinc de 152 530,18 tonnes, l’argent de 10,01 tonnes et les carrières de 1 221 223,92 m3. Rappelons que le Burkina Faso a adhéré à la norme ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) depuis 2007, pour garantir un maximum de transparence dans la gestion de ses ressources minières.