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Burkina Faso : quatre officiers arrêtés suite à la tentative de coup d’état déjouée

Burkina Faso : quatre officiers arrêtés suite à la tentative de coup d'état déjouée

Pour être impliqués dans une tentative de coup d’État déjouée le 26 septembre 2023, quatre officiers ont été mis aux arrêts a annoncé mercredi 27 septembre 2023 le Parquet militaire de Ouagadougou dans un communiqué. Celui-ci a assuré que les investigations se déroulaient dans le strict respect des droits des personnes mises en cause et de toute autre personne que l’enquête viendrait à identifier.

Près d’un an après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d’Etat, le gouvernement de transition a affirmé le 27 septembre 2023, avoir déjoué la veille une tentative de putsch. Quatre officiers ont été mis aux arrêts pour leur présumée participation. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’État, selon les informations révélées le 27 septembre 2023 par le parquet près le Tribunal militaire de Ouagadougou. Parmi les officiers, figures de la Gendarmerie nationale, il s’agit entre autres du lieutenant-colonel Cheick Hamza Ouattara, qui commande la Légion spéciale de la gendarmerie, du capitaine Christophe Maïga, commandant en second de l’Unité spéciale d’intervention de la Légion spéciale de la gendarmerie. L’une des principales unités engagées dans la lutte antiterroriste, du commandant des Forces spéciales burkinabè Abdoul Aziz Aouoba et de Boubacar Keïta, le directeur général de l’Institut supérieur d’études de protection civile. Selon des sources sécuritaires, les deux officiers en fuite seraient d’anciens membres de l’agence nationale du renseignement.

“Cela fait la énième tentative de coup d’état que nous constatons sous le régime du capitaine président Ibrahim Traore, il y a eu lieu de se poser des questions et des interrogations afin de savoir qu’est-ce qu’il va, qu’est-ce qui ne va pas. aujourd’hui l’armée nationale du Burkina Faso a besoin d’être unis, d’être solidaire, d’être focus sur la lutte pour recouvrer la souveraineté nationale”

Daouda Emile OUEDRAOGO, PolitologueBurkina Faso

A la tête du Burkina Faso,  depuis le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat, qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sawadogo Damiba. Il s’agissait du deuxième coup d’Etat en l’espace de 8 mois dans ce pays en proie à l’insécurité. L’officier pointait la situation sécuritaire délétère du pays comme raison principale de son putsch. En effet, le Burkina Faso, où 1135 personnes ont perdu la vie dans 310 attaques terroristes en 2022, est devenu le pays le plus touché par le terrorisme dans le monde, en terme de victimes, selon l’Indice Mondial du Terrorisme 2023. 

“Nous qui sommes, le bas peuple, demandons, c’est de faire en sorte, que les bisbilles entre militaires n’impactent pas l’action sur le terrain. Lorsqu’il y a ce genre de tentative de coup d’État, il faut que l’autorité se mette en bran pour faire des enquêtes idoine rapide pour situer les populations, sur les tenants et les aboutissants de ses coup d’État.  En clair, il faut refiler la vérité dc et donner toutes les chances aux partisans, piquer le pouvoir faire valoir leurs droits”

Daouda Emile OUEDRAOGO, PolitologueBurkina Faso

Au regard de la récurrence des velléités et autres allégations de déstabilisation, le Parquet militaire invite toute personne susceptible de fournir des informations pouvant contribuer à la manifestation de la vérité, à venir témoigner. D’autres acteurs présumés impliqués dans cette tentative de déstabilisation sont toujours activement recherchés. 

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