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Burundi : 2,2 milliards USD recherchés pour redresser l’économie

Du 5 au 6 décembre 2024, le Burundi abritera une Table ronde sur l’investissement dans le cadre de la mobilisation du financement pour la réalisation de la Vision 2040-2060. Pays enclavé de l’Afrique de l’Est, le Burundi est une économie portée par l’agriculture. Le secteur emploie environ 80% de la  population burundaise. Pour les autorités, cet évènement sera une occasion pour le pays de présenter de nouveaux secteurs dans lesquels ses partenaires au développement et le secteur privé peuvent investir.

Bujumbura, la capitale économique burundaise, rassemblera, du 5 au 6 décembre 2024, des partenaires au développement et des investisseurs privés autour d’une Table ronde. Lors de ce grand événement, le gouvernement compte partager sa vision en matière de développement socio-économique ainsi que les réformes envisagées et en cours avec l’ensemble des ressources potentielles de financements extérieurs et privés.  Pour l’Etat, il est ainsi question de partager les grandes orientations de la Vision 2040-2060, de présenter le Plan national de développement révisé (PND) 2018-2027, son Plan d’actions prioritaires, ainsi que les ressources financières nécessaires à sa mise en œuvre.

Ma priorité, c’est d’abord augmenter les revenus des citoyens pour pouvoir subvenir à leurs besoins. On parle là du besoin d’habitat, besoin de santé, d’éducation. Et nous devons aussi développer les infrastructures, surtout énergétiques. On est encore en arrière par rapport aux besoins des pays, mais nous sommes en train de tout faire pour augmenter la capacité en matière d’énergie.

Évariste Ndayishimiye, Président de la République

Selon le Rapport Pays 2024 de la Banque africaine de développement (BAD) intitulé « Impulser la transformation du Burundi par la réforme de l’architecture financière mondiale », l’économie du Burundi se caractérise par une faible mutation structurelle. En effet,  la part sectorielle de l’industrie reste inférieure à 19 % du PIB, alors que celle des services a été en moyenne de  37,7 % du PIB sur la période 2020-2023. Le pays aura ainsi besoin de 2,2 milliards d’USD par an jusqu’en 2030 pour accélérer son processus de transformation structurelle. Selon les autorités, cette table ronde est l’occasion de trouver des alternatives d’investissement à l’agriculture qui occupe plus de 80 % de la population active, avec une part de 86,1 % de l’emploi total. 

Maintenant, nous sommes en train de collaborer avec les investisseurs étrangers qui peuvent amener les capitaux pour commencer l’industrialisation du pays. Nous avons un sous-sol riche en minerais et nous pensons que prochainement on aura des résultats. Nous investissons également dans les TIC. A terme, ces technologies pourront aussi contribuer au développement du pays. Nous n’oublions pas le secteur touristique. Vous savez, le Burundi est un pays de destination. Si vous voyez le paysage burundais, c’est un pays où il fait bon vivre et c’est ça parce que dans la région, c’est là le pays où le coût de la vie est le moins élevé.

Évariste Ndayishimiye, Président de la République

A terme, cette table ronde devrait du point de vue des autorités burundaises conduire à l’amélioration du climat des affaires et du secteur privé ; l’attractivité des investisseurs étrangers, des touristes et la diversification des mécanismes de financement innovant.

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