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Cameroun : amélioration de l’employabilité par le secteur universitaire

Cameroun : amélioration de l’employabilité par le secteur universitaire

Malgré une jeunesse fortement scolarisée, le Cameroun demeure en proie au sous emploi. En cause l’inadéquation entre formation et employabilité. Pour inverser cette tendance, l’Agence universitaire francophone, ambitionne de faire des universités des agents économiques. Ceci à travers la mise en œuvre du programme « entreprendre » dédié au développement. Une stratégie qui devrait permettre l’institutionnalisation de la culture entrepreneuriale au sein des universités d’Afrique Subsaharienne et des Caraïbes.

Au Cameroun, plus de 500 000 jeunes frappent annuellement aux portes de l’enseignement supérieur. Ce chiffre révèle le fort taux de scolarisation au niveau supérieur dans ce pays d’Afrique centrale. Pourtant selon la 3ème enquête sur l’emploi et le secteur informel réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) en 2023, le Cameroun fait face à un taux de chômage de 3,3%, soit 600 000 personnes en âge de travailler. Des données qui contrastent fortement avec le nombre de personnes en quête d’emploi et dénotent l’insuffisance universitaire en matière de transmission de culture entrepreneuriale. L’agence universitaire de la francophonie se propose de mener des réflexions pour changer de paradigmes en faisant des universités, des agents économiques par leur capacité à créer des créateurs d’emploie

“L’AUF se propose de créer un réseau panafricain mais aussi mondial pour créer une dynamique entrepreneuriale entre les jeunes dans les pays francophones qui ne seront plus demandeurs d’emplois, mais des créateurs d’emplois, avec une vision continentale et une vision internationale. C’est ça l’innovation et c’est comme ça aussi que  le rôle de l’université évoluera vers une université au service du développement de nos pays.”

Slim KHALBOUS, Recteur de l’AUFTunisie

Étudiant-entrepreneur, une initiative qui devrait permettre de donner une nouvelle perspective aux universités africaines, qui pourront désormais être des contributeurs aux indices de développement. L’ambition est contenu dans la feuille de route du programme “entreprendre”. Entre autres objectifs, le programme  vise la création de pôles de pré-incubation entrepreneuriale ainsi que l’adoption d’un statut national de l’étudiant-entrepreneur, chose sur laquelle le Cameroun est en avance. 

“Dans la conception de l’idée de l’étudiant entrepreneur et dans la problématique du programme “entreprendre”, voilà la problématique essentielle: que l’université camerounaise s’oriente de plus en plus vers l’autofinancement c’est à dire produise les fonds nécessaire à son fonctionnement et aux investissement liés à l’université; que l’université apporte à la maximisation du PNB et du PIB  .”

Jacques Fame Ndongo, Ministre de l’enseignement supérieurCameroun

Le 2ème comité de pilotage du Programme “entreprendre”, qui se tient les 29 et 30 janvier 2024 à Yaoundé ambitionne de  promouvoir la culture entrepreneuriale au sein des établissements d’enseignement supérieur de neuf pays pilotes dont Bénin, Burkina Faso,  Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Haïti, Maurice, Sénégal, et la Guinée Conakry.

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