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Cameroun : le centenaire du premier président Ahmadou Ahidjo au cœur d’une exposition

Le 24 août 2024, se célébrait le centenaire de la naissance de Ahmadou Ahidjo, premier président de la République du Cameroun, décédé  le 30 novembre 1989 à Dakar au Sénégal. A l’occasion, une exposition à l’honneur de ce chef d’Etat a été ouverte à l’auditorium de la fondation Muna à Yaoundé, au Cameroun, grand moment de retour aux sources et de reconnexion avec l’histoire.

Le lieu est tout aussi symbolique que l’événement. Sur ces panneaux disposés dans l’auditorium de la fondation Tandeng Muna, du nom de l’ancien vice-président du Cameroun fédéral, une multitude de photos du défunt président camerounais Ahmadou Ahidjo qui a dirigé le pays entre 1960 et 1982. Le film de la vie de cet homme d’Etat raconté par une centaine de clichés permet au Camerounais d’admirer quelques scènes de vie marquant du tout premier chef d’Etat Camerounais. Emu devant un tableau, Charles Nguini, au-delà du devoir de mémoire, voit a travers cette exposition de la reconnaissance pour l’homme intègre et exigent sous qui a exercé son père, Marcel Nguini, premier président de la cour suprême du Cameroun.

Le président Ahidjo a joué un rôle très important dans l’unification de notre pays, cet homme d’Etat a marqué son époque par toutes les influences qu’il exerçait sur la vie nationale et même internationale. Il était important que nous revenions dessus parce qu’effectivement c’est lui qui a permis à notre État de sortir des sentiers battus, d’aller sur les fonds baptismaux et donner l’importance que le Cameroun a eu à partir de ce moment-là jusqu’à l’époque actuelle. C’est une bonne commémoration de mon point de vue.

Charles Nguini, Avocat

Comme de nombreux jeunes de la génération 90, Aïsha ne connaît l’ancien président camerounais qu’aux travers de récits. L’artiste et activiste souhaite un meilleur référencement de son histoire dans la mémoire collective. Pour elle, la commémoration du centenaire de la naissance de Ahmadou Ahidjo est un moment de reconnexion avec l’histoire et de retour aux sources comme facteur de promotion de l’unité et de la cohésion, des valeurs chères au Cameroun.

On a l’impression qu’une énorme injustice a été perpétrée à l’endroit de sa mémoire, de tout ce qu’il représentait et du président qu’il a été .Il est important de renouer avec le passé. Il ne s’agit pas seulement de ce que ça représente sur le plan politique, mais aussi de notre unicité en tant qu’Africains ou Camerounais qui luttent aujourd’hui contre des problèmes plus profonds, comme le retour à notre africanité ou à nos racines. Toutes ces choses sont donc importantes pour renforcer les valeurs de notre histoire.

Sandra Kinyuy , Artiste et activiste

Né le 24 août 1924, Ahmadou Babatoura Ahidjo, le tout premier président du Cameroun, s’il était encore en vie, aurait eu 100 ans. L’exposition qui a été initiée par l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Akere Muna, se veut un devoir de mémoire car “l’histoire est le socle sur lequel on bâtit l’avenir”. Une exposition à découvrir jusqu’au 24 septembre 2024. 

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