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Cameroun : le reboisement pour sauver les forêts

Cameroun : Le reboisement pour sauver les forêts

Le Cameroun abrite de nombreuses forêts considérées comme sacrées par les populations locales, dont la majorité se trouve dans l’ouest du pays. Bien que ces forêts soient essentielles aux rites traditionnels et aux coutumes ancestrales, elles sont de plus en plus menacées par la déforestation et l’exploitation agricole. Des universitaires et de jeunes chercheurs tentent aujourd’hui de trouver des solutions pour assurer leur survie.

Les forêts des hauts plateaux de l’ouest du Cameroun sont des lieux sacrés depuis des générations. Réputés pour leur beauté naturelle et leur riche biodiversité, ces paysages abritent également des animaux sauvages, notamment des grands singes, des civettes et des pangolins. Cependant, des décennies de déforestation, de pratiques agricoles non durables et d’expansion de l’agriculture menacent la survie de ces forêts et des espèces qui y vivent.

La plupart de nos plats se trouvent dans cette forêt. Si vous regardez mon chapeau, par exemple, vous verrez la plume du Touraco, un oiseau rare que l’on ne trouve plus que dans la forêt sacrée de Batoufam et quelque part dans la forêt de Kilum Ijum, au nord-ouest du Cameroun. C’est une espèce d’oiseaux qui est en train de disparaître, alors qu’elle est essentielle.

NAYANG TOUKAM INNOCENT ABEL, Chef du village Batoufam – Cameroun

Les forêts sont tellement sacrées pour les habitants que les non-initiés de cette communauté n’ont pas le droit d’y pénétrer. Mais elles sont en déclin constant. Les gens coupent les arbres pour le bois de chauffage et pour faire de la place aux fermes et aux bâtiments. La perte d’arbres dans ces forêts ne met pas seulement en péril leur statut sacré, mais elle menace également la biodiversité, y compris diverses espèces d’oiseaux.

Autrefois, l’homme blanc n’était pas encore entré ici, et c’est dans ce lieu que les gens venaient adorer Dieu. C’est seulement sous ces arbres que nos parents venaient adorer leur Dieu. Ce lieu leur servait de justification et ils venaient aussi pour les guérisons.

KANCHE MEDARD NDE FONDOUOP, Gardien de la forêt sacrée de Batoufam – Cameroun

Les dirigeants locaux, tels que le chef Batoufam, plaident pour la préservation de ces écosystèmes vitaux, indispensables à la subsistance et à l’identité culturelle. Des universitaires poursuivent les recherches pour mieux comprendre les causes de la destruction des forêts et élaborer des stratégies de conservation tel que le reboisement.

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