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Centrafrique : adoption de la finance numérique nationale

Centrafrique : adoption de la finance numérique nationale

La République centrafricaine a décidé d’adopter le Bitcoin comme deuxième monnaie à côté du Francs CFA. Même si cette décision continue de diviser les opinions en zone CEMAC, la République Centrafricaine a désigné un partenaire qui conseillera le président Faustin-Archange Touadera en ce sens, ainsi que dans la construction d’une plateforme de trading. 23 millions de dollars ont été mobilisés pour renforcer l’offre de service en matière de transaction de crypto-monnaies.

De source officielle, la centrafrique veut lancer le premier centre d’investissement légal en crypto-monnaies du continent. Intervenant dans le cadre de l’adoption de la finance numérique malgré les mises en garde du Fonds monétaire international, cette décision du 23 mai 2022 vise à adopter le Bitcoin comme deuxième monnaie à côté du CFA, utilisé en zone CEMAC.

“Cette réforme n’a d’ailleurs aucun sens si elle exclut une partie de la population et renforce les inégalités. Aucune  croissance économique n’en sortira boostée, si non le contraire ca reste le deuxième pays au monde le moins développé selon l’ONU et qui est sous assistance humanitaire du fait d’une guerre qui dure depuis une décennie. Là  où le curseur est placé en zone cemac et selon l’opinion commune, sur la sortie ou non du Francs CFA au profit d’une nouvelle monnaie réelle obéissant à la souveraineté économique des etats membres, parfois la RCA  vient déplacer inutilement le débat et enfonce le clou”   

Georgina SIABA, Analyste financière

Soutenant l’initiative, le président Faustin-Archange Touadera a déclaré que l’économie formelle n’est plus la seule option. Par ailleurs beaucoup d’experts évaluent les risques liés à l’usage des monnaies virtuelles, dans un pays où l’utilisation d’Internet est faible et où l’électricité n’est pas fiable.

“Il faut garder en tête que le Bitcoin est une crypto monnaie par définition une monnaie virtuelle. Elle est donc très spéculative et amènera une incertitude sur le marché centrafricain et par extension celui de la zone CEMAC. D’ailleurs cela voudra dire que détenir un panier de Bitcoin est égal à détenir un panier de francs CFA mais c’est très absurde pour un pays où le pouvoir d’achat est faible et la population n’a pas accès à Internet”

Georgina SIABA, Analyste financière

Le régulateur bancaire régional de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a également rappelé l’interdiction des cryptomonnaies, dans le souci de garantir la stabilité financière.

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