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Commerce Afrique – Etats-Unis : Hausse de 11,9 % des échanges en 2024

En 2024, l’Afrique a exporté pour 39,5 milliards USD vers les États-Unis, tandis que les importations américaines ont atteint 32,1 milliards USD, en hausse de 11,9 %. Mais le 2 avril 2025, Donald Trump a annoncé de nouvelles mesures tarifaires, imposant un taux de base de 10% sur toutes les importations, avec des tarifs plus élevés,  dits « réciproques » appliqués à certains pays allant jusqu’à 50%. Parmi les 51 pays africains concernés, Madagascar est frappé d’un droit de douane de 47 % sur ses exportations textiles, tandis que l’Afrique du Sud subit un taux de 30 % sur plusieurs secteurs stratégiques. L’incertitude plane également sur le renouvellement de l’accord AGOA, qui a permis 9,26 milliards de dollars d’exportations africaines vers les États-Unis en 2023.

En 2024, les pays africains ont exporté pour 39,5 milliards de dollars de marchandises vers les États-Unis, tandis que les États-Unis ont exporté pour 32,1 milliards de dollars vers l’Afrique, soit une augmentation de 11,9 % (3,4 milliards de dollars) par rapport à 2023. Le 2 avril 2025, les Etats Unis ont annoncé une nouvelle vague de droits de douane, avec des hausses pouvant atteindre jusqu’à 50% sur certains produits en provenance de 51 pays africains. Madagascar est particulièrement touché : ses produits, notamment dans le secteur textile, seraient désormais soumis à un tarif de 47 %, en réponse aux 93 % de droits d’importation appliqués sur les produits américains, selon Washington.

« En réalité, la décision prise par les États-Unis n’est pas liée à notre politique tarifaire, mais relève plutôt d’un « tarif d’urgence »,comme il l’appelle, instauré dans un contexte déclaré d’état d’urgence. Ce tarif a été imposé de manière unilatérale, sans véritable lien avec nos propres pratiques douanières. »

Zafivanona Ernest LAINKANA, Directeur Général des DouanesMadagascar

L’administration Trump a défendu ces hausses de droits de douane en invoquant ce qu’elle qualifie de pratiques commerciales « déloyales ». Selon la Maison Blanche, plusieurs pays africains appliquent des droits d’importation élevés sur les produits américains, ce qui légitimerait l’instauration d’un système tarifaire réciproque.

« En 2024, Madagascar a exporté environ 733 millions de dollars de marchandises vers les États-Unis, tandis que les importations en provenance des États-Unis ne s’élevaient qu’à 53 millions de dollars. Il en résulte un excédent commercial de 679 millions de dollars en faveur de Madagascar. Ce montant représente précisément le solde positif de notre balance commerciale bilatérale avec les États-Unis. »

Zafivanona Ernest LAINKANA, Directeur Général des DouanesMadagascar

L’Afrique du Sud, déjà confrontée à des tensions diplomatiques avec les États-Unis, n’est pas épargnée par les nouvelles mesures commerciales. Le pays se voit imposer un tarif douanier de 30 %, une décision qui menace plusieurs secteurs clés de son économie, notamment l’automobile, l’agroalimentaire, l’agriculture, la chimie et les métaux. Certains produits stratégiques, tels que   sont toutefois exemptés en raison de leur rôle essentiel dans l’approvisionnement américain. Face à cette pression, Pretoria tente de négocier des exemptions ciblées afin de maintenir un accès vital au marché des États-Unis pour ses industries. 

« Nous avons déjà exprimé nos préoccupations quant aux mécanismes de résolution des différends et à leur mise en œuvre au sein de l’OMC. C’est pourquoi nous plaidons pour une réforme fondamentale de l’organisation, afin qu’elle s’adapte aux réalités actuelles et renforce un système multilatéral garantissant la transparence et l’équité des échanges commerciaux. Sans un cadre de règles communes, nous risquons d’évoluer dans un environnement dominé par les plus puissants, où les règles seraient imposées unilatéralement, au détriment de l’équilibre du commerce mondial. »

Parks Tau, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence Afrique du Sud

 Toutefois, l’incertitude politique entourant le renouvellement de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), un accord de préférence commerciale en vigueur depuis 2000, complique davantage la situation. Ce dispositif permet à plusieurs pays africains d’exporter de nombreux produits vers les États-Unis en franchise de droits de douane. L’AGOA, qui a permis l’exportation de 9,26 milliards de dollars de biens africains vers les États-Unis en 2023, dont une large part issue du secteur pétrolier et énergétique, doit expirer en septembre 2025.

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