A la COP 27 organisée à Charm el-Cheikh, en Egypte, l’heure semble être aux décisions fortes et à la prise en compte de la responsabilité des dirigeants pour la préservation de la planète. Les experts et politiques s’accordent sur le fait que c’est maintenant qu’il faut intensifier l’action climatique. L’Afrique, confrontée à de multiples défis, est l’endroit du monde qui dispose de ressources inexploitées, au point que de nombreux experts pensent que le continent peut être une source de solutions à la crise environnementale à laquelle le monde est confronté.
L’Afrique est le continent qui a les plus faibles émissions de gaz à effet de serre, représentant environ 4% des émissions mondiales de carbone, et les plus faibles taux d’émissions par habitant. Cependant, les analystes soulignent un paradoxe: Comment est-il possible que jusqu’à 45% de la population africaine n’ait pas accès à l’électricité alors que le continent possède le plus grand potentiel au monde en matière de sources d’énergies renouvelables ? Le déploiement du potentiel de l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, géothermique et de l’énorme potentiel d’hydrogène vert récemment découvert pourrait changer la donne, non seulement pour le continent africain, mais aussi pour la planète entière.
Je lance du haut de cette tribune, l’appel solennel à l’instauration d’une décennie de la forestation qui obligerait l’humanité à inverser le coût actuel de destruction de nos forêts.
Denis Sassou Nguesso, Président de la République
L’Afrique est connue pour posséder la plus grande réserve de terres rares, dont les technologies « vertes » ont grand besoin. Il est donc indéniable que l’Afrique fait bien partie de la solution climatique mondiale. L’énorme potentiel restauration des écosystèmes, comme mesure d’atténuation de la crise climatique, est tout aussi importante. Compte tenu de l’étendue de la masse terrestre et des centaines de millions d’hectares de terres qui peuvent être restaurées pour la production alimentaire et la conservation de l’eau, la restauration des écosystèmes apportera en effet des solutions multiples à diverses crises, notamment la sécheresse, la pauvreté, la perte de terres et de biodiversité.
Notre taux de déforestation reste constamment bien en dessous de 0,5 % et nous sommes probablement le pays le plus net en carbone au monde. Depuis, je me suis fortement engagé dans la lutte contre le changement climatique depuis Copenhague. Nous avons absorbé près de 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone de l’atmosphère.
Ali Bongo Ondimba, Président de la République
Pour apporter des solutions à la crise climatique mondiale, Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif par intérim d’ONU Climat, affirme que la fourniture d’énergie aux agriculteurs et aux éleveurs est un autre élément qui change la donne. Cela peut contribuer à réduire le gaspillage alimentaire, ce qui a un impact positif direct sur l’utilisation des terres, la lutte contre la désertification et la conservation de la biodiversité. D’après M. Thiaw, compte tenu du dynamisme de la démographie en Afrique, il est logique que le monde ne se contente pas d’exploiter ce potentiel, mais qu’il le fasse maintenant, avant que la population totale du continent n’atteigne 2 milliards de personnes d’ici 2050 et 4 milliards d’ici à la fin du siècle.
Fidèle à ses engagements internationaux, et conscient de ses responsabilités dans la préservation du second massif forestier du monde, véritable poumon écologique de la planète, mon pays poursuit ses efforts aux côtés des autres pays du Bassin du Congo pour une exploitation rationnelle et durable des ressources forestières à travers la mise en oeuvre des plans d’aménagement.
Faustin Archange Touadera, Président de la République
La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP 27, organisée en Egypte du 06 au 18 novembre, est une occasion majeure de prendre les décisions adéquates au risque de transformer un fruit longtemps mûr en une tragédie selon Ibrahim Thiaw. La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques a été précédée par la Semaine africaine du climat à Libreville au Gabon. Un événement marquant du calendrier climatique conçu pour favoriser la collaboration régionale, stimuler l’action climatique et accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.