La Côte d’Ivoire se dote d’une nouvelle usine de transformation de noix de cajou. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a procédé à l’inauguration de cette structure le 8 janvier 2024 au village de Loukoukro. L’inauguration de cette usine s’inscrit dans la dynamique du développement du secteur de l’agro-industrie et de l’accélération de la transformation locale souhaités par le président Alassane Ouattara.
Dans la dynamique du gouvernement ivoirien visant le développement du secteur de l’agro-industrie, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a inauguré, le 8 janvier 2024, une usine de transformation de noix de cajou à Loukoukro, village situé à environ 20 kilomètres de Yamoussoukro. Construite par l’entreprise Afcott Cashew Sarl pour un coût d’environ 20 millions de dollars, l’infrastructure a une capacité initiale d’environ 20 000 tonnes par an et devrait atteindre 50 000 tonnes d’ici 2027.
L’inauguration de la nouvelle usine de transformation de noix de cajou fait partie de ce programme qu’à mis en place le président Ouattara qui consiste à ce que plus aucune matière première ne puisse quitter la Côte d’Ivoire sans avoir été en partie ou complètement transformée. Si à travers cette filière, toutes les autres productions; à savoir le cacao, qui est aussi un élément phare de l’économie ivoirienne, réussissent à être transformées sur place, la richesse qui va être générée par l’agriculture ivoirienne sera très importante et au bénéfice de tous.
Boubacar Malal Bâ, Économiste
La filière cajou contribue à environ 8 à 9% au PIB de la Côte d’Ivoire. L’anacarde représente le deuxième produit d’exportation agricole derrière le cacao. La production annuelle de noix brute de cajou du pays a plus que doublé en une décennie, passant de 400 000 tonnes en 2011 à 1 028 172 tonnes en 2022. Avec la mise en place des zones agro industrielles dédiées à la transformation du cajou, l’objectif, selon le gouvernement, est de transformer jusqu’à 50% de la production locale à l’horizon 2030.
Près de 80% de la production de noix de cajou brute est exportée, constituant ainsi une grosse perte pour l’économie ivoirienne. Cette nouvelle usine permettra de créer plus de 1 000 emplois directs et impactera plus de 10 000 personnes.
Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre de l’Agriculture
Avec cette nouvelle usine, la Côte d’Ivoire compte plus d’une trentaine d’unités de transformation de noix brute de cajou d’une capacité de près de 350 000 tonnes. Ce qui permet au pays d’occuper le rang de 3ème transformateur mondial, 1er transformateur africain, 1er producteur mondial et 1er exportateur mondial.