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Diaspora et afrodescendants: une des clés du développement de l’Afrique

Envisagée pendant longtemps comme une perte associée à une « fuite des cerveaux », la diaspora africaine ainsi que les afrodescendants se révèlent être un puissant vecteur de développement pour le continent africain. Pour les économistes, leur contribution pourrait être encore plus décisive. Pour ce faire, certains leviers bien connus comme les transferts financiers personnels vers l’Afrique, doivent être redynamisés. D’autres, sous-estimés et sous-exploités, voire méconnus, doivent être activés.

Selon des données de la Banque mondiale, les transferts de fonds de la diaspora vers l’Afrique en 2023, ont atteint 54 milliards de dollars. Une augmentation de 6,1% par rapport à 2022. Cette performance, la Banque africaine de développement l’attribue à la mise en place par au moins 32 pays africains de services et de politiques chargés de susciter l’intérêt de la diaspora. C’est le cas de l’Éthiopie et du Rwanda, qui mènent des campagnes ciblant leurs expatriés pour les inciter à investir dans des projets de développement dans leur pays d’origine. Ceci à travers l’instauration de la double nationalité pour leurs ressortissants et l’accompagnement des réseaux de la diaspora dans le monde. Ceci afin de garantir une meilleure contribution de la diaspora au développement du continent.

“Tous les chiffres montrent à quel point la diaspora est importante dans la mobilisation des financements. Aujourd’hui nous sommes dans une dynamique où  nos économies sont fortement dépendantes de la mobilisation extérieure que nous ne maîtrisons pas. Chaque dollar, chaque euro, dans le cadre d’un partenariat constitue un maillon d’une chaîne qui nous lie en termes de décision.”

Karamoko Jean-Marie, Ministre des Affaires Étrangères Burkina Faso

Bien que leur volume dépasse celui des Investissement Direct Étrangers estimé à 22 milliards USD en 2022, les envois de fonds de la diaspora africaine ne contribuent que marginalement au financement du développement et à la création de richesse sur le continent. A cet effet, il est impératif que les gouvernements africains et les institutions financières travaillent de concert pour surmonter les défis persistants et garantir que ces fonds contribuent de manière optimale au bien-être des populations africaines.

“C’est tout le paradoxe qui s’oppose à nos pays aujourd’hui parce que les chiffres que vous avez donnés pour le Mali en particulier dépassent de loin ce qui est appelé aide publique au développement mais pourtant on appelle ceux-ci bailleurs de fonds mais on n’appelle pas la diaspora bailleur de fonds pourtant elle déploie des ressources qui vont au-delà des ressources que nous recevons  de ces partenaires là. Donc aujourd’hui le regard nouveau que nous devons avoir c’est d’abord de valoriser et de respecter cette diaspora qui fait ces investissements. ”

Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires ÉtrangèresMali

L’apport de la diaspora et des afrodescendants ne se limite pas qu’au transfert de fonds. Le phénomène de “fuite de cerveaux” associé à leur départ pourrait selon les experts profiter au continent en ceci qu’il constitue un pôle de qualification pour la main d’œuvre. Pour certains pays africains comme l’Angola, le Cameroun, le Ghana, le Sénégal, le taux de diaspora qualifiée dans les pays développés, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dépassait les 20 % en 2010. 

“Ils ne se sentent pas non plus bien dans les pays d’accueil. Quelque part, ils se disent nous sommes quand même originaires d’un continent et quand il voient que ce continent est discriminé, ils ont envie de venir au secours de contient et d’apporter leur compétence et aujourd’hui leurs moyens financiers pour permettre le développement du continent.”

Elie NKAMGUEU, Président du Club EfficienceCameroun

Dans l’optique de dresser un cadre normatif pour piloter les échanges entre la diaspora et l’Afrique que l’Union africaine organise  à Lomé du 22 au 25 octobre 2024, le 9e Congrès panafricain. L’événement réunira les Africains du continent, de la diaspora, et les afrodescendants autour du thème « Renouveau du panafricanisme et le rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir».

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