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Données administratives : un levier clé pour transformer les politiques publiques en Afrique

La ville de Casablanca, au Maroc, a eu l’honneur d’accueillir du 9 au 11 juillet 2025 le lancement officiel du Forum sur les données administratives, organisé dans le cadre du Programme statistique panafricain II. Placé sous le thème « Mieux exploiter les données administratives », ce forum a permis d’aborder la transformation des politiques publiques à travers une utilisation optimisée des données.

Du 9 au 11 juillet 2025, Casablanca a été le théâtre du lancement officiel du Forum sur les données administratives, un rendez-vous stratégique inscrit dans le cadre du Programme statistique panafricain II. Placé sous le thème « Mieux exploiter les données administratives », cet événement de portée continentale a réuni experts, décideurs et représentants d’institutions nationales pour réfléchir à la transformation des politiques publiques en Afrique et  lever les barrières entravant l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

“Quand on produit les statistiques elles doivent être utilisées, les statistiques aident aujourd’hui les décideurs nos gouvernements à prendre des décisions sur la base de fer et non sur la base de hasard. Les décisions qui sont prises sur la base du hasard à un impact colossal sur la vie de leur population et sur la politique publique”.

Adoum Gagoloum, Chef de la division des statistiques Économiques de StatafricTchad

Alors que plus de 70 % des statistiques officielles en Europe reposent sur des données administratives, ce chiffre tombe à moins de 30 % sur le continent africain. Ce retard met en lumière plusieurs défis structurels : une faible interopérabilité des systèmes d’information, l’absence de cadres juridiques robustes, un déficit de compétences techniques, et une coordination institutionnelle encore insuffisante.

“Nous participons à ce forum pour partager l’expérience sénégalaise et spécifiquement sur une activité que nous menons qui porte sur les numéros d’identification nationale des entreprises et associations. C’est un dispositif mis en place au Sénégal depuis une trentaine d’années qui permet l’interopérabilité des systèmes sur les entreprises pour les différentes administrations, les administrations fiscales et douanières”.

Abdou Diouf, Directeur général de l’ANSD Sénégal

Les discussions ont mis en évidence trois conditions essentielles pour faire des données administratives un levier de transformation : établir un cadre légal garantissant la confidentialité et l’accès sécurisé aux données, renforcer la coopération entre les institutions nationales, et investir dans des infrastructures technologiques interopérables. Des piliers jugés indispensables pour ancrer l’utilisation des données dans l’élaboration de politiques publiques efficaces et inclusives.

“Tous ces éléments font qu’aujourd’hui que les statistiques sont utilisés pas à hauteur des souhaits par nous-même. Surtout le secteur privé nous sentons qu’il n’y a  pas encore cette interrelation entre nous pour mieux utiliser les données et pour mieux recenser leurs besoins”.

Arouna Sougane, Directeur général de l’Institut nationale de la statistiqueMali

Le forum a également été l’occasion de valoriser les avancées concrètes réalisées par des pays comme le Maroc, le Sénégal, le Ghana, le Rwanda, le Cameroun et l’île Maurice. En s’appuyant sur des données administratives de qualité, ces États montrent qu’il est possible d’améliorer la planification, d’évaluer avec rigueur les politiques publiques, et surtout, de mieux répondre aux attentes des citoyens africains.

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