L’Égypte intensifie sa lutte contre la corruption avec l’adoption d’une nouvelle loi visant à améliorer la gouvernance des entreprises. Le gouvernement a soumis au Parlement, le 26 août 2024, un projet de loi qui créera un comité chargé de promouvoir l’intégrité, la transparence et la responsabilité au sein des entreprises. La nouvelle législation devrait favoriser le développement économique à travers l’augmentation des investissements étrangers et l’amélioration du climat des affaires, selon les autorités.
Une nouvelle loi visant à améliorer la gouvernance des entreprises est en élaboration en Égypte. Le 26 août 2024, le gouvernement égyptien a soumis au Parlement un projet de loi qui créera une commission chargée de promouvoir l’intégrité et la transparence au sein des entreprises. La législation fait partie des efforts de l’exécutif visant à lutter contre la corruption et à assainir l’environnement commercial dans le pays d’Afrique du Nord.
“Ce projet de loi a pour objectif surtout de permettre à l’État égyptien de pouvoir recouvrer l’intégralité des impôts que lui doivent les sociétés qui réussissent, à travers différentes techniques de corruption même au niveau de services fiscaux, à payer moins que ce qui devrait être ou voire même ne pas payer du tout ces impôts.”
Boubacar Malal Bâ, Économiste – Sénégal
L’Égypte perd environ 37 milliards de dollars par an à cause de la corruption, selon des experts. Le pays a engagé des efforts considérables pour contrer ce fléau à travers la promotion de la transparence et de la responsabilité notamment dans les services publics. Le comité envisagé dans le projet de loi va notamment élaborer des codes de conduite pour les entités commerciales. La loi proposée prévoit un mécanisme permettant aux employés de signaler toute faute financière, administrative ou éthique au sein de leur organisation et des mesures incitatives pour encourager l’adhésion à ces normes.
“Il faut aussi qu’au niveau des services fiscaux, il y ait de la transparence et surtout qu’on arrête de mettre cette pression fiscale que beaucoup de pays africains mettent aux entreprises. Les entreprises, ce sont elles qui font la richesse parce qu’elles créent de l’emploi et de la valeur ajoutée. Il faut que les entreprises aient confiance en l’État pour présenter la véritable comptabilité et d’un autre côté, il faut que l’État réussisse à amener à ce que les entrepreneurs aient confiance au système fiscal. Ce n’est qu’à travers une confiance mutuelle que le problème de la corruption fiscale pourrait être réglé.”
Boubacar Malal Bâ, Économiste – Sénégal
La nouvelle législation devrait permettre d’augmenter les investissements étrangers, d’améliorer le climat des affaires et de renforcer la confiance des citoyens, ce qui favorisera le développement économique, selon les autorités.