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Élimination des contraintes financières pour stimuler la transformation et le développement de l’Afrique

Élimination des contraintes financières pour stimuler le développement de l'Afrique

L’Afrique est prête à s’engager sur la voie de la transformation de son potentiel économique, avec une réelle opportunité d’accélérer son évolution en tant que marché unique, acteur de valeur dans les chaînes de valeur, et destination pour les investissements, en particulier dans l’économie verte. À cet effet, le continent ambitionne d’accélérer la mise en place de ses propres institutions financières pour relever les défis de la dette, de la notation des risques et du coût du capital afin de réaliser le développement du continent.

Afin de relever les défis de l’architecture financière mondiale actuelle qui entravent la transformation et le développement de l’Afrique, le continent s’est engagé à accélérer la mise en place de ses propres institutions financières. L’incitation à la création d’institutions financières africaines vise à améliorer l’accès au capital, les mécanismes impartiaux de gestion de la dette et les évaluations équitables du crédit et des risques. À la suite du dialogue entre les chefs d’État et de gouvernement africains et les institutions financières multilatérales africaines le 17 février 2024, la mise en place des institutions financières de l’Union africaine (AUFI), qui comprennent la Banque centrale africaine, le Fonds monétaire africain, la Banque africaine d’investissement et la Bourse panafricaine, est primordiale pour renforcer la position de l’Afrique dans l’architecture financière mondiale.

« Nous demandons plus de financements concessionnels, un cadre d’endettement plus équitable, un système fiscal mondial plus inclusif, et plus de financements et d’investissements climatiques pour ouvrir la voie à l’industrialisation verte du continent. Lorsque nous parlons de l’architecture financière mondiale, nous nous concentrons souvent sur les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale et le FMI. Ces institutions sont un élément essentiel du système financier dont nous avons besoin, mais elles ne peuvent à elles seules fournir les ressources dont nous avons besoin pour réaliser les ambitions de l’Agenda 2063 ».

Mavis Owusu-Gyamfi, Vice-présidente exécutive – ACETGhana

 

Pour renforcer et soutenir la position de l’Afrique dans une architecture financière mondiale en pleine évolution, les institutions financières multilatérales africaines (IFMA) doivent accroître leur collaboration et leur coordination. C’est dans ce but que les institutions financières multilatérales africaines se sont réunies pour créer l’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AIFMA) ou, plus simplement, le Club Afrique.

«  »L’alliance vise à collaborer, à répondre aux besoins de l’Afrique en matière de financement du développement, à connaître les intérêts des États membres, à défendre les intérêts de l’Afrique sur les questions financières mondiales, à développer des outils financiers innovants, à soutenir des stratégies financières durables et à coordonner les négociations sur la gestion de la dette. La formation de l’alliance souligne l’engagement de l’Afrique en faveur de l’autonomie, du développement économique durable, de l’exploitation des solutions et des ressources locales pour le progrès du continent ».

Benedict Oramah, Président d’AfreximbankNigeria

Malgré la croissance économique prometteuse du continent ces dernières années, de nombreux pays africains se heurtent encore à des obstacles importants. L’évolution du paysage économique mondial due à la pandémie de COVID-19, au changement climatique et à l’insécurité a mis en évidence la nécessité d’accélérer les instruments de financement.

« Dans un contexte marqué par des crises multidimensionnelles, des appels à la réforme de l’architecture financière internationale et des financements insuffisants, nos économies ont besoin d’une cinquantaine de devises non converties en Afrique. Notre continent a vraiment besoin d’instruments de financement qui offrent des services adaptés à cette réalité, à ce défi climatique et sécuritaire ».

Lejeune Mbella Mbella, Ministre des relations extérieuresCameroun

Les statistiques économiques montrent que 23 pays africains sont en détresse financière, dont 3 ont fait défaut sur leur dette. Il est donc nécessaire d’accélérer la mobilisation des ressources nationales afin de réduire la dépendance à l’égard des capitaux étrangers. Le nouveau siège de l’Union africaine au G20 offrira également au continent africain la possibilité de passer du statut de « preneur de règles » à celui de « faiseur de règles ».

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