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Ethiopie : l’Union africaine appelle à un cessez-le-feu inconditionnel au Tigré

Ethiopie : l'Union africaine appelle à un cessez-le-feu inconditionnel au Tigré

L’Union africaine est inquiète de la montée en puissance de la violence dans le Tigré opposant l’armée éthiopienne et les rebelles de la région du Tigré TPLF. Dans un communiqué publié ce 16 octobre 2022, le président de la commission de l’organisation panafricaine Moussa Faki Mahamat appelle à une trêve et à des pourparlers de paix. Ces pourparlers devant être menés par l’Union africaine pour résoudre ce conflit dans le nord de l’Éthiopie, ont été retardés pour des raisons logistiques, selon les forces du Tigré.

Dans le conflit qui oppose l’armée éthiopienne aux rebelles de la région du Tigrée réunis au sein du TPLF, l’Union africaine appelle à décréter un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ainsi que la reprise des services humanitaires et exhorte les belligérants à entamer des pourparlers de paix. La reprise des hostilités depuis le 24 août 2022, dans la région du Tigré laissent craindre d’autres débordements dans cette crise.

 L’Éthiopie et l’Érythrée ont saboté les efforts de l’Union africaine, qui par son aspiration de l’agenda 2063, avait mis les dispositions centrées sur le dialogue, la prévention et la résolution des conflits sur le continent. D’autre part, l’Union africaine aussi, tarde de mettre souvent le processus de dialogue en place, en privilégiant l’aide humanitaire. Or, il faut un équilibre entre le processus de dialogue et les prises en charge humanitaires.

Sadio Morel-KANTE,Journaliste – chercheure à l’IPSE Congo 

Le gouvernement éthiopien et les forces du Tigré se disent prêtes à participer à un processus de paix sous l’égide de l’Union africaine. Le TPLF exige toutefois des précisions et assurances sur la logistique, les voyages aériens et la sécurité de son équipe de négociateurs. Il souhaite par ailleurs connaître les autres parties impliquées dans le processus de paix et le retrait des forces érythréennes des zones de combat.

Le TPLF à tous les droits d’exiger une assurance, si en tout cas c’est pour permettre d’avoir les assurances pour permettre le déploiement des mécanismes d’un dialogue qui permettra la fin des hostilités.

Sadio Morel-KANTE,Journaliste – chercheure à l’IPSE Congo 

Les tensions internes en Ethiopie durent depuis des décennies. En 2020, alors que le premier ministre Abiy Ahmed est accusé d’écarter les membres du TPLF du pouvoir, la région du  Tigré  en quête d’autonomie, s’entête à tenir un scrutin malgré le report général pour 2021. Un acte qui a précipité les affrontements entre le gouvernement fédéral et le Tigré. Depuis, plusieurs millions de personnes ont dû se déplacer, et selon les Nations unies, plus de 300 civils sont décédés du fait de cette guerre au cours des trois derniers mois.

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