Avec 60 types de minéraux différents, l’Afrique possède le sous sol le plus riche au monde. Cependant sous exploité, en effet, le sous-sol africain n’a produit en 2021 que 10% exportations pétrolières mondiales. Pour les dirigeants africains, l’objectif dans leur agenda commun de développement sera de prioriser l’exploitation des hydrocarbures et des mines pour l’embellissement des économies africaines.
Bien que les terres n’aient pas encore déployé tout leur potentiel, c’est probablement le sous-sol africain qui regorge de plus de richesses d’hydrocarbures et de minéraux du monde. Chaque pays étant libre d’exploiter ses ressources naturelles, le Zimbabwe a interdit depuis décembre 2022 les exportations de lithium brut pour freiner l’exploitation minière artisanale et garder le cap d’une croissance positive grâce à son sous-sol.
En ce qui concerne l’exploitation minière, le Zimbabwe est en bonne voie d’atteindre l’objectif de 12 milliards de dollars d’ici la fin de l’année prochaine (cette année).Cela bénéficie de l’environnement d’exploitation propice aux affaires. La découverte accrue de lithium, un minéral très demandé en relation avec la réponse mondiale au changement climatique et la production et le déploiement d’énergie verte, devrait positionner le Zimbabwe dans une position concurrentielle.
Emmerson Mnangagwa, Président de la République – Zimbabwe
Comme le Zimbabwe, la Namibie connaît depuis quelques années un relèvement économique positif grâce aux découvertes de potentielles réserves pétrolières géantes sous la forme des réservoirs Graff et Venus, au large de la Namibie dans le bassin d’Orange. Le sous-sol namibien renfermerait selon plusieurs exploitants de pétrole 120 milliards de barils ce qui en ferait l’un des plus importants gisements découverts dans le monde ces dernières années.
Ces découvertes sont classées parmi les 20 meilleures au monde au cours de la dernière décennie. Selon des experts internationaux , la Namibie devrait recevoir 500 milliards de dollars namibiens en investissements étrangers directs à cet égard. En outre, avec une production estimée à 6,5 milliards de barils de pétrole, les découvertes pourraient rapporter à la Namibie entre 60 et 95 milliards de dollars namibiens par an en taxes et redevances. On estime que les deux projets pétroliers généreront plus de 3 600 emplois au plus fort de la production et doubleront le produit intérieur brut de la Namibie d’ici 2040 pour atteindre environ 636 milliards de dollars namibiens.
Hage Geingob, Président de la République – Namibie
Avec plus de 60 types de minerais différents, les Etats africains continuent à attirer des investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures et des mines, à encourager l’exploration sur leurs territoires et à approuver de nouveaux projets de développement qui entreront en production dans les prochaines années. C’est le cas du Sénégal qui bénéficie de son premier projet pétrolier offshore grâce à la découverte en 2014 du champ de Sangomar à 100 kilomètres au sud de Dakar.
Les travaux de notre projet pétrolier Sangomar, et du projet gazier GTA, que nous partageons avec notre voisin mauritanien, sont exécutés respectivement à 71% et 85%, avec la participation d’entreprises et de main d’œuvre sénégalaises ; donnant plein effet à notre politique de contenu local.Dans la perspective de nos premières productions en 2023, notre pays a adhéré en novembre dernier à l’Organisation des Pays africains Producteurs de Pétrole afin de défendre ses intérêts dans le cadre de la solidarité africaine.
Macky Sall, Président de la République – Sénégal
En 2021, la part de l’Afrique dans les exportations pétrolières mondiales était de 10% et les exportations de gaz naturel liquéfié 11.3%. De faibles statistiques au vu des ressources dont regorgent le sous-sol africain. L’enjeu pour les dirigeants africains sera d’augmenter la place de l’Afrique dans l’exploration et l’exploitation de ses terres tout en faisant face aux défis de développement durable et de gouvernance, aux problèmes environnementaux, la conservation des ressources qui sont des obstacles majeurs à l’embellie des économies africaines.