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Filipe Jacinto Nyusi, Champion de l’UA pour la gestion des risques de catastrophe

Filipe Jacinto Nyusi, Champion de l’UA pour la gestion des risques de catastrophe

Pour mieux faire face aux catastrophes en Afrique, il est indispensable de disposer de systèmes d’alerte précoce et de programmes d’action rapide pour réduire les pertes. C’est la mission du président mozambicain Filipe Jacinto Nyusi, qui exerce depuis février 2022 les fonctions de champion de l’Union africaine pour la gestion des risques de catastrophe. 

Les catastrophes naturelles demeurent un défi constant pour de nombreux Etats à travers le monde, dont les Etats africains. D’après les données de la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale, l’Afrique est le continent qui subit le plus l’impact du changement climatique. Entre 1990 et 2019, l’IFC indique que l’Afrique a subi 1107 inondations et sécheresses, causant 43 625 décès et au moins 14 milliards de dollars de dommages aux cultures, aux élevages et aux biens. C’est pour sensibiliser et agir face aux catastrophes, qui surviennent de plus en plus sur le continent, que l’Union africaine a décidé de nommer un Champion pour la gestion des risques de catastrophe en Afrique. Le président mozambicain Filipe Jacinto Nyusi a été porté à cette fonction au cours de la 35e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, tenue en février 2022 à Addis-Abeba.  

Si notre réponse n’est pas bien équilibrée, je veux dire avec une intervention rapide dans l’économie, nos acquis socio-économiques peuvent être mis à mal. Cela peut saper nos efforts pour instaurer une paix durable, car une économie sous-performante peut exacerber les injustices et les conflits.

Filipe Jacinto Nyusi, Champion de l’UA pour la gestion des risques de catastrophe

La nomination du président mozambicain aux fonctions de champion pour la gestion des risques de catastrophe est intervenue concomitamment avec l’adoption par l’Union africaine du système africain d’alerte précoce et d’action rapide multirisque (Africa MultiHazard Early Warning and Early Action System, AMHEWAS en anglais). Ce cadre stratégique et opérationnel vise à réduire les pertes découlant des catastrophes en s’assurant  que les systèmes d’alerte précoce aux niveaux continental, régional et des États membres soient pleinement coordonnés. Pour le champion africain de la gestion des risques de catastrophe, il est important d’augmenter les financements pour l’alerte précoce et l’action rapide pour aider les Etats à faire face aux dommages des risques climatiques. 

Nous assistons à la réduction des financements nationaux et internationaux pour les programmes favorables à la résilience et à l’adaptation au changement climatique. D’autres déterminants sociaux et économiques aggravant encore la situation, faisant fondre les gains antérieurs en matière de financement du développement. L’Afrique en général et le Mozambique en particulier sont parmi les plus vulnérables aux catastrophes naturelles et aux phénomènes météorologiques extrêmes aujourd’hui plus qu’hier, avec des événements fréquents et intenses.

Filipe Jacinto Nyusi, Champion de l’UA pour la gestion des risques de catastrophe

D’après la Banque mondiale, les investissements dans l’adaptation au climat pourraient représenter 4% du Produit intérieur brut de l’Afrique d’ici à 2040, soit environ 100 milliards de dollars ou cinq milliards de dollars chaque année. 

Nous devons être persévérants et travailler ensemble pour consolider les acquis et venir en aide à ceux qui rencontrent encore des difficultés, pour aller de l’avant. Nous devons travailler ensemble pour lutter contre les facteurs qui minent notre développement tels que le terrorisme, les changements climatiques.

Filipe Jacinto Nyusi, Champion de l’UA pour la gestion des risques de catastrophe

Le Mozambique, que dirige Filipe Jacinto Nyusi depuis janvier 2015, est l’un des pays du continent les plus vulnérables aux risques climatiques. Pour la seule année 2022, le pays d’Afrique australe a subi cinq cyclones et des tempêtes tropicales. Le cyclone Gombe, survenu en mars de la même année, a affecté à lui seul 736 000 personnes, selon les statistiques de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. 

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