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Flux financiers illicites en Afrique : plus de 60 milliards d’USD perdus chaque année

La corruption porte atteinte aux pays d’Afrique sur le plan économique, politique et social. Les conventions contre la corruption qui ont été adoptées ces dernières années offrent une véritable occasion de changements. Des cadres internationaux ayant force exécutoire sont aussi présentés comme solutions pour s’attaquer à ce problème. 

Chaque année, plus de 60 milliards USD sont illégalement détournés des pays africains en raison des flux financiers illicites (FFI), ce qui équivaut à 3,7 % du PIB de l’Afrique, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ainsi, l’intensification du blanchiment des capitaux, du financement du terrorisme et d’autres formes de FFI et leurs effets néfastes sur la paix, la sécurité et le développement sur le continent demeunrent au coeur des préoccupations des dirigeants africains. Seulement les différentes mesures adoptées par les Etats africains pour lutter contre le fléau, demeurent insuffisantes en raison notamment du développement technologique et des crises diverses. 

“Depuis notre arrivée, nous examinons la question de la transparence fiscale en Afrique avec un regard nouveau. Nous examinons d’abord d’un point de vue mondial, dans la mesure où nous constatons une demande croissante de mobilisation accrue des recettes nationales au niveau mondial, ce qui signifie que les pays africains doivent commencer à générer leurs propres ressources.” 

Dingani Banda, Commissaire général de l’Autorité fiscale Zambie

Selon Transparency international, la Tunisie a enregistré une perte qui dépasse 1,2 milliard USD par an à cause des même flux illicites à travers la contrebande, l’évasion fiscale, les réseaux criminels organisés, le terrorisme, la traite des personnes, le transfert illégal des fonds et le blanchiment d’argent. La Conférence panafricaine sur les flux financiers illicites et la fiscalité, qui s’est tenue à Tunis du 26 au 28 juin 2024, ambitionnait de relever le défi des flux financiers illicites en provenance d’Afrique, qui compromettent le développement économique et la capacité des gouvernements à apporter des réponses à des populations composées en grande partie de jeunes qui voient leur avenir menacé par la corruption et la mauvaise gouvernance. 

“Nous affirmons purement et simplement ce qui ne va pas et commençons à comprendre que le système financier et économique mondial est établi de manière à garantir que les pays importateurs de capitaux soient toujours les fournisseurs de matières premières.”

Mukasiri Sibanda, Militant pour la justice socio-économiqueZimbabwe

En mai 2022, les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique ont adopté une résolution appelant l’ONU à entamer des négociations en vue d’une convention internationale sur les questions fiscales. Cette initiative a pris de l’ampleur en novembre 2022, lorsque le Groupe africain, dirigé par le Nigeria, a proposé une résolution révisée aux Nations unies axée sur la «Promotion d’une coopération fiscale internationale inclusive et efficace aux Nations unies.

“Depuis 2020 il y a la stratégie nationale de développement. nous avons une feuille de route, la feuille de route 2020-2025 et cette feuille de route est clairement aussi de s’engager clairement à financer ses propres projets de développement.”   

Philippe Kokou TCHODIE, Commissaire Général de l’Office des RecettesTogo

Bien que les défis soient nombreux, les États africains montrent un engagement croissant à renforcer leurs capacités et à adopter des mesures efficaces contre le blanchiment de capitaux. La coopération internationale et régionale joue un rôle crucial dans ces efforts, permettant le partage des meilleures pratiques et l’amélioration continue des cadres juridiques et institutionnels.

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