L’Institut africain de formation du FMI et le Département du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des minéraux de la Commission de l’Union africaine ont organisé les 13 et 14 juin 2022, une conférence de haut niveau à Gaborone sur la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et des crises multiples. Une rencontre qui a permis de débattre sur les consensus sur la bonne gouvernance mais davantage d’évaluer les réformes mises en œuvre qui permettent d’avancer dans le combat.
La promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et des crises multiples étaient au coeur des travaux de la conférence de haut niveau de l’Institut africain de formation du FMI et le Département du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des minéraux de la Commission de l’Union africaine tenue les 13 et 14 juin 2022 à Gaborone au Botswana. Une conférence qui a permis de dégager un consensus sur la bonne gouvernance en tant que facteur essentiel de la stabilité macroéconomique en Afrique.
Je pense qu’une bonne gouvernance doit au minimum impliquer une définition claire des objectifs et des résultats attendus, un leadership approprié, une structure opérationnelle et surdimensionnée pour l’objectif, des cadres de responsabilité pour la performance et des mesures correctives lorsque les objectifs ne sont pas atteints.
Olesitse H Masimega, Secrétaire au développement et au budget
Selon le rapport 2016 sur la gouvernance en Afrique de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, La corruption est en effet l’un des principaux obstacles à la transformation structurelle en Afrique. Un obstacle qui entrave le développement du continent du fait qu’elle conduit à l’épuisement des ressources, à la création des déséquilibres dans les infrastructures du processus de développement, à la faiblesse de la croissance économique et à l’échec des efforts de développement.
La mauvaise gouvernance et la corruption ne limitent pas seulement la prestation de services et donc l’activité économique, mais augmentent généralement les coûts. Cela affecte les budgets gouvernementaux étant donné les outils d’allocation continus, les projets gouvernementaux et les fournitures de services publics qui ne génèrent aucun bénéfice. La corruption freine la transition vers la neutralisation de l’inégalité.
Olesitse H Masimega, Secrétaire au développement et au budget
Si le caractère dynamique de la corruption fait qu’il est difficile de la cerner, cela ne devrait, en aucune façon, amener à sous-estimer l’ampleur et la gravité de la destruction socioéconomique que provoque ce fléau. Pour le FMI, Le rendez-vous a permis d’examiner les réformes mises en œuvre qui ont permis de faire un bon dans la lutte contre la corruption et une meilleure gestions des fonds covid 19.
Nous avons défini quelques paramètres à cet égard. Tout pays recevant un financement d’urgence du FMI doit s’engager à respecter des garanties de transparence et de responsabilité. Cela comprenait la publication des contrats d’approvisionnement liés à la covid19, y compris la propriété effective des entreprises, la réalisation et la publication d’audits et de rapports détaillés sur les dépenses de la covid19. Dans les cas de gouvernance grave, nous avons travaillé avec l’autorité pour nous assurer que des mesures correctives seraient prises.
Antoinette Monsio Sayeh, Directrice générale adjointe du FMI
La corruption, véritable cancer des économies, préoccupe de plus en plus au plus haut niveau sur le continent. Le trentième Sommet de l’Union africaine du 22 au 29 janvier 2018 portait déjà sur la thématique « vaincre la corruption: une option durable de transformation de l’Afrique.