Après avoir lancé son mouvement de grève six mois plus tôt pour alerter sur «l’état de déliquescence» du système judiciaire, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) s’est de nouveau penché sur le problème ce mardi 30 mai. Il a à cet effet invité le président de la République à se saisir personnellement de ce dossier pour éviter une année judiciaire blanche.
Le 30 mai au Gabon, le Syndicat national des magistrats (Synamag) a adressé une pétition au président de la République, Ali Bongo pour lui demander de se saisir personnellement du problème sur les revendications du corps adressé au gouvernement depuis décembre 2022. D’après lehttps://youtu.be/6F765MFcc3Y Synamag, le président de la République étant aussi président du Conseil supérieur de la magistrature devrait être au courant des réalités et défis que rencontrent les magistrats du pays car selon l’organisation, le gouvernement reste sourd à ses revendications.
Le 15 décembre 2022, le Synamag a lancé un mouvement de grève illimité. Les professionnels de la justice avaient alors émis cinq revendications, notamment le vote d’un statut des magistrats ou encore une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, le financement des costumes d’audience, des véhicules de fonctions et la construction des sièges des hautes cours et tribunaux pour désengorger le palais de justice de Libreville. D’après le Synamag, le projet de loi relatif à la validité par un texte du statut des magistrats serait bloqué au secrétariat général du gouvernement.
D’après le Syndicat national des magistrats (Synamag), le gouvernement préfère laisser croire à l’opinion que le débrayage qui perdure porte essentiellement sur la demande d’une dotation en véhicules. Le Synamag craint d’ailleurs une année judiciaire blanche si rien n’est fait pour résoudre ce problème.