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Gabon : l’opposition souhaite une meilleure implication dans les assises du dialogue national

Gabon : l’opposition souhaite une meilleure implication dans les assises du dialogue national

Alors que pointe à grand pas le dialogue national prévu du 2 au 30 avril 2024 au Gabon, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile appellent au report de ces assises. Ils regrettent d’être mis à l’écart par le gouvernement dans les préparatifs. Le groupement de l’opposition PG 41 demande l’annulation du décret convoquant le dialogue national et appelle à la mise en place d’une commission ad hoc inclusive et souveraine qui sera chargée de préparer les modalités pratiques et les termes de référence du dialogue. Pour le gouvernement, le Dialogue national inclusif doit permettre de préparer la fin de la transition.

Le dialogue national prévu au Gabon du 2 au 30 avril 2024, pour mettre fin à la transition en cours depuis le 30 août 2023, suscite de vives réactions au sein de la classe politique gabonaise. Si le gouvernement de transition prépare activement ces assises, des acteurs, notamment ceux de l’opposition, sont divisés sur le format, les termes de référence mais surtout le choix des représentants de la classe politique. Le Parti démocratique gabonais, l’ex-parti au pouvoir, quant à lui, s’est dit prêt à prendre une part active à ces assises.

“Le Président de la Transition, président de la République, Chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA appelle l’ensemble des acteurs politiques et sociaux à saisir cette opportunité unique de contribuer à l’édification d’un Gabon uni et prospère. La responsabilité incombe à chacun de participer activement, directement ou indirectement, à ce dialogue constructif et de placer l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de toute autre considération.”

Jeannot Kalima, Ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques Gabon

La plateforme de groupements et partis politiques de l’opposition PG 41 dénonce des manquements dans l’organisation du dialogue qui, pour elle, sont de nature à passer à côté des objectifs attendus. Dans une déclaration rendue publique le 18 mars 2024, le groupement de l’opposition a demandé l’annulation du décret convoquant le dialogue national, sollicitant un report sine die de ces assises. La PG 41 appelle à la mise en place d’une commission ad hoc inclusive et souveraine chargée de préparer les modalités pratiques et les termes de référence du dialogue. 

“La plateforme politique PG 41 observe le déroulement du calendrier de la transition et constate avec regret que les préparatifs du futur dialogue se font unilatéralement par le gouvernement sans y associer l’ensemble des forces vives de la Nation.” 

Joachim Mbatchi Pambou, Porte-parole de la plateforme de l’opposition PG 41Gabon

Pour rappel, fixé par un décret du 8 mars 2024 signé par le président de la transition, Brice Oligui Nguéma, le Dialogue national inclusif sera présidé par l’archevêque métropolitain de Libreville, Monseigneur Jean-Patrick Iba-ba. Il sera secondé par des représentants de l’Église protestante et de la religion musulmane au Gabon. La ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué Mintsa, assurera les fonctions de rapporteuse générale des assises. Officiellement, environ 580 participants sont attendus à cet événement, dont 104 partis politiques, des associations et organisations de la société civile ainsi que des Gabonais de la diaspora. Le dialogue préparera la fin de la transition et proposera une organisation politique, économique et sociale du Gabon avant les élections présidentielle et législatives envisagées en août 2025.

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