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Ghana : 2 milliards USD pour l’autonomie en fabrication d’engrais

Ghana : 2 milliards USD pour l’autonomie en fabrication d’engrais

En vue de mettre en valeur le potentiel agricole de l’Afrique et faire face à la pénurie d’engrais, le groupe marocain OCP (Office chérifien des phosphate), premier producteur mondial d’engrais à base de phosphate, accompagne le Ghana pour le lancement du Conseil national des engrais et un projet d’usine de fabrication d’engrais. L’initiative consiste en un soutien pour chaque aspect de la chaîne de valeur agricole. D’un coût de 2 milliards de dollars, l’usine en vue devrait pouvoir porter ses fruits d’ici quatre ans, indique Farmers Review Africa.

Le ministère de l’Alimentation et de l’agriculture du Ghana annonce que 2022 sera une année difficile face à une pénurie d’engrais, d’où la volonté du pays de se doter d’une usine de production d’engrais. Annoncée à l’occasion de l’inauguration du Conseil national des engrais, l’infrastructure viendra consolider le programme gouvernemental majeur «Planting for Food and Jobs», socle de la politique agricole du gouvernement.

“Pour moi, c’est une initiative qui arrive à point nommé parce que lorsqu’on prend d’abord la crise de la covid, avec la perturbation, on a assisté à une envolée incroyable des prix au niveau des engrais, ce qui a une répercussion sur le coût de production de nos produits locaux et éventuellement sur le niveau de la cherté de la vie.”

Brou Jérémie Kouadio, Ingénieur agroéconomiste

L’usine en vue sera installée, en collaboration avec l’entreprise marocaine d’engrais OCP (Office chérifien des phosphates). Chiffrée à 2 milliards de dollars, l’usine d’engrais serait opérationnelle d’ici 2026 selon Farmers Review Africa. Dans sa politique d’implantation en Afrique, l’OCP avait lancé en 2018 le programme Agri Booster, dans quatre pays ouest-africains dont le Ghana, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

“Les pays africains sont encore dépendants de l’importation des engrais alors que nous savions très bien que nous avons un continent dont l’art de culture est une activité importante et principale. On a encore beaucoup de terres arables et donc le potentiel en termes de besoins d’engrais est énorme. Ces genres d’initiatives sont à saluer et à encourager. J’espère que d’autres pays de la sous-région emboîteront encore le pas au Ghana et au Nigéria”.  

Brou Jérémie Kouadio, Ingénieur agroéconomiste

En septembre 2018, l’OCP avait signé un accord avec le Ghana tendant à optimiser la chaîne de valeur nationale dans l’optique de fournir aux agriculteurs des engrais personnalisés à des prix abordables. L’agriculture au Ghana, c’est 52 % de la population agricole, 42.69 milliards de dollars de contribution au PIB, 157 000 km² de terres agricoles et 20,9 kg de consommation d’engrais par hectare de terres arables.

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