Pour limiter l’hébergement de ses données numériques en dehors du continent, le Ghana prévoit la construction du plus grand data center d’Afrique. Selon les chiffres du rapport « Global Cloud Computing Market 2021 to 2028 », le marché mondial du cloud a pesé 445 milliards USD en 2022. Un chiffre qui devrait tripler d’ici 2028 pour atteindre 1 200 milliards de dollars. Si l’Afrique représente actuellement une part marginale de ce marché, la possibilité d’accroître sensiblement cette contribution existe.
L’Union internationale des télécommunications estime qu’en 2021, seuls 1,3% des datacenters mondiaux sont localisés sur le continent africain, c’est à dire moins d’une centaine. Certes, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo sont plutôt en avance en Afrique de l’Ouest, mais ils restent en retard par rapport aux équipements déjà disponibles en Afrique du Sud notamment à Johannesburg. En hébergeant leurs données en dehors de leurs frontières, les pays africains cèdent une part de leur souveraineté politique, économique et numérique. Heureusement, la tendance au rapatriement de ces informations se confirme avec le Ghana qui prévoit la construction du plus grand data center d’Afrique.
Vous faites tous partie de cette grande initiative, que vous soyez physiquement présents ou que vous vous étendiez vers notre réseau numérique. Il s’agit d’un effort collectif
Amina Jane Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU – Nigéria
Le gouvernement ghanéen travaille en collaboration avec Africa Data Centre Limited sur ce projet évalué à 300 millions de dollars pour promouvoir la souveraineté des données africaines et d’avoir une meilleure gouvernance sur la façon dont les données sont utilisées. La raison du manque d’ambition en matière de fracture numérique réside principalement dans l’accès à l’énergie. Gros consommateurs d’énergies, les data centers sont plus facilement installés dans les pays froids.
Il est essentiel que nous développions une vision commune de la transformation numérique. Le pacte mondial pour le numérique proposé par notre programme commun définit les principaux objectifs et les principales mesures à prendre pour promouvoir un avenir numérique ouvert, sûr et centré sur les personnes.
Amina Jane Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU – Nigéria
Partout sur le continent, des programmes sont élaborés pour s’assurer que les gouvernements disposent d’une infrastructure gouvernementale numérique robuste. C’est dans ce cadre que la Zambie a accueilli le Sommet sur le gouvernement numérique en Afrique. Un forum réunissant des fournisseurs de solutions industrielles, des leaders technologiques et des hauts fonctionnaires.