Le 20 septembre 2024, la Commission électorale du Ghana a présenté treize candidats pour l’élection présidentielle, dont neuf représentants de partis politiques et quatre indépendants, soit onze hommes et deux femmes. Les favoris sont le vice-président Mahamudu Bawumia du parti au pouvoir et John Mahama, leader de l’opposition. Sur les candidatures déposées, onze ont été rejetées. Les partis PNC et Parti populaire progressiste contestent cette décision par des recours légaux, ce qui pourrait exacerber les tensions avec la Commission électorale, accusée de fraudes. Les candidats mettent en avant le relèvement économique du Ghana avant l’élection du 7 décembre 2024, alors que le FMI a qualifié la dette du pays d’insoutenable.
Le 20 septembre 2024, la Commission électorale du Ghana a dévoilé une liste de treize candidats officiels pour l’élection présidentielle. Neuf des candidats vont représenter des partis politiques face à quatre candidats indépendants, soit onze hommes et deux femmes. Le vice-président Mahamudu Bawumia du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir et le chef de l’opposition John Mahama du parti Congrès national démocratique (NDC), partent favoris, de l’avis des experts.
Ce sont uniquement les citoyens, et les citoyens seuls qui peuvent déterminer qui doit les diriger, et non la Commission électorale. C’est le candidat à qui les citoyens donneront le pouvoir de diriger ce pays qui sera déclaré président de la République du Ghana par la Commission électorale, le 7 décembre.
Jean ADUKWEI MENSA, Présidente de la Commission électorale
Au terme du processus de dépôt des candidatures clos le 13 septembre 2024, l’organe électoral ghanéen en a rejeté onze. Lors d’une conférence de presse tenue le 20 septembre 2024,les partis Convention nationale du peuple (PNC) et le Parti populaire progressiste ont annoncé des recours légaux pour le rétablissement de leurs candidats. Des batailles juridiques qui pourraient renforcer un climat de tensions entre l’opposition et la Commission électorale, accusée de fraudes sur le fichier électoral.
Je suis tellement triste. Aujourd’hui est un triste jour pour le peuple du Ghana. La Commission électorale est l’une des organisations pour lesquelles je pense que le moment est venu pour les Ghanéens de se rassembler pour faire campagne et s’assurer que tous ses membres soient exclus, car ce sont des gens qui ne sont pas justes. Ils ne sont pas véridiques. Ils ne sont pas transparents et leur travail n’est pas destiné aux Ghanéens.
Janet Asana NABLA, Fondatrice du Parti national du peuple
Le relèvement économique du Ghana occupe une place prépondérante dans les manifestes électoraux de l’ensemble des candidats à la présidentielle du 7 décembre 2024. En août dernier, le Fonds monétaire international a déclaré la dette du pays insoutenable. Avec pour objectif de réduire le ratio dette publique/PIB de 88,1 % en 2022 à 55 % d’ici 2028, le Ghana a signé un accord de restructuration avec ses créanciers bilatéraux, pour un montant de 5,4 milliards de dollars.