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Guinée Bissau – Elections législatives : 884 000 électeurs attendus dans les bureaux de vote le 04 juin

Guinée Bissau - Législatives : 884 000 électeurs attendus dans les bureaux de vote le 04 juin

Le 4 juin prochain, 884 000 Bissau guinéens sont attendus pour l’élection de 102 députés. Des élections qui vont se dérouler dans un contexte particulier marqué notamment par l’instabilité politique et l’absence de parlement dans le pays depuis mai 2022, date à laquelle le parlement avait été dissout. Ces élections sont l’espoir d’un retour à l’ordre constitutionnel.

884 000 électeurs bissau-guinéens sont attendus dans les bureaux de vote Dimanche 04 juin 2023 pour élire les députés. Vingt formations politiques et deux coalitions sont en lice pour le scrutin qui va permettre de renouveler les 102 sièges de l’assemblée nationale. Ces élections revêtent d’importants enjeux pour l’environnement politique de ce pays d’Afrique de l’ouest en proie à l’instabilité depuis une décennie. En mai 2022, le parlement avait été dissous par le président suite à une crise profonde. Le présent scrutin devrait permettre aux parlementaires de participer à la construction politique de l’Etat

Le rejet des élections législatives pourrait constituer une sorte de crise institutionnelle dans un pays instable depuis son indépendance en 1974. Il y a beaucoup d’espoir pour que l’ancrage démocratique devienne une réalité dans ce pays. Il n’est pas exclu qu’un parti se retrouve rapidement au pouvoir. La cohabitation sera donc inévitable.

Abdouramane coulibaly, Analyste politiqueMali

Si les partis politiques engagés dans ces élections ont signé un code de bonne conduite, rien ne garantit que l’issue des élections sera acceptée par tous après la sortie du président Umaro Sissoco Embalo qui laisse planer l’ombre de continuité de l’instabilité, le risque d’une éventuelle crise post-électorale. La guinée Bissau est régie par un régime semi-parlementaire où le vainqueur de l’élection bénéficie d’une part importante de pouvoir tant à l’assemblée que dans le gouvernement. Pour le président Embalo, même en cas de victoire du PAIGC, il ne nommera pas Domingos Simoes Pereira, le leader de ce parti, comme Premier ministre comme le prévoit la constitution.

Ce qu’il reste à craindre aujourd’hui c’est le retour des narco trafiquants au sein de l’exécutif bissau-guinéen. Ils ont réussi à infiltrer tous les milieux, aussi bien l’armée, le monde des affaires, et même celui de l’élite politique. Ces élections seront vraiment déterminantes, pour le retour à la stabilité dans cet état, qui constitue malheureusement aujourd’hui un Etat, qui connaît des contre performances démocratiques comparativement à certains pays de la sous région. L’espoir de la sous région aujourd’hui notamment, la commission paix de la CEDEAO c’est de voir que la démocratie c’est une réalité en Guinée Bissau.

Abdouramane coulibaly, Analyste politiqueMali

Le président Umaro Sissoco Embalo projette, en cas de victoire de son parti, une réforme de la Constitution, pour mettre fin à ce régime politique semi-parlementaire, pour dit-il instaurer un régime présidentiel. 

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