La noix de cajou représentant près de 90% de sa production agricole, la Guinée Bissau veut diversifier son tissu agricole. Le Plan national d’investissement agricole 2030-2063 vise un double objectif d’amélioration de la productivité agricole et un accroissement des revenus pour les travailleurs du secteur et l’Etat. Le programme s’emploie au développement de la production vivrière, la valorisation des produits agricoles, la rénovation des infrastructures rurales, l’amélioration de l’accès aux marchés et la diversification des exportations.
“On sait que la Guinée Bissau repose essentiellement sur la culture de la noix de cajou. C’est presque 90% de leur production. L’intérêt du nouveau gouvernement est de pouvoir diversifier. L’idée c’est aussi d’avoir une stratégie pérenne afin de générer plus de capitaux et nécessaires à l’achat d’intrants, pour l’intensification de l’agriculture, le but étant de palier aux problèmes liés à l’insécurité alimentaire”
Alseny THIAM, Économiste – Guinée
L’agriculture représente un important potentiel pour la Guinée Bissau avec 1,4 millions d’hectares de terres à vocation agricole, soit un peu plus de 30% de la superficie totale du pays. Des experts conseillent la culture de céréales telles que le riz, le mil, le maïs, le sorgho mais aussi la patate douce, le manioc, et l’arachide, ainsi que des cultures de rentes comme le coton et les fruits.
“La production rizicole ou encore celle des fruits serviront non seulement à la diversification, mais aussi à l’exportation dans les pays de la sous-région.”
Alseny THIAM, Économiste – Guinée
La dépendance excessive à la culture de la noix de cajou expose cependant le pays aux chocs économiques. L’agriculture joue un rôle important dans la balance commerciale du pays, puisqu’elle génère plus de 90% des recettes d’exportation. Cependant, le secteur agricole bissau-guinéen reste fragile du fait de faiblesses structurelles exacerbées par des tensions socio-politiques.