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Guinée – Bissau : le gouvernement met la blockchain au service de la transparence budgétaire

En Guinée-Bissau, selon les chiffres officiels, la masse salariale représente 50% des recettes fiscales, bien au-dessus du seuil de 35% fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Pour se conformer à cette réglementation, le pays adopte la blockchain pour la gestion des salaires de la fonction publique, surveillant environ 26 600 agents et 8 100 pensionnés. Les autorités se réjouissent d’être pionnières en Afrique subsaharienne avec cette technologie, qui sera mise en œuvre d’ici novembre 2024. Cette initiative, soutenue par le FMI, vise à garantir la transparence des données salariales et à lutter contre la corruption et les fonctionnaires fictifs.

En Guinée-Bissau, la masse salariale représente 50% des recettes fiscales selon les chiffres officiels. Un ratio qui reste élevé par rapport aux critères de convergence budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, qui établissent à 35% la proportion entre les salaires et les recettes fiscales. Pour s’aligner à la réglementation sous-régionale, la Guinée-Bissau a adopté la blockchain pour la gestion des salaires de la fonction publique.

Cela va apporter une transparence dans le traitement des dossiers des fonctionnaires. Cela va apporter une réduction de la fraude, une meilleure gestion de la dépense publique.

Stéphane ETHE, Expert en finance

La plateforme numérique sera en mesure de surveiller les données d’environ 26 600 agents publics et 8 100 pensionnés présents en Guinée-Bissau. Les autorités de ce pays expriment leur satisfaction d’accueillir l’une des premières plateformes en Afrique subsaharienne à intégrer la technologie blockchain dans le but d’optimiser les opérations gouvernementales.

D’une manière basique, le système blockchain c’est la validation des informations par les pairs. Cela veut dire que tous les utilisateurs d’un système doivent avoir la même information et valider la qualité et la fiabilité de cette information avant qu’elle ne soit inscrite dans le système. En cas de modification, celle-ci doit être documentée.

Stéphane ETHE, Expert en finance

D’ici novembre 2024, la Guinée-Bissau commencera à mettre en œuvre son système de rémunération basé sur la blockchain. Cette initiative, soutenue par le Fonds monétaire international dans le cadre de son programme de facilité élargie de crédit, a pour objectif d’assurer une transparence complète dans la gestion des données salariales, tout en renforçant la lutte contre les fonctionnaires fictifs et la corruption.

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