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Guinée : la Cédéao demande la libération des détenus et l’ouverture rapide d’une enquête

Guinée : la Cédéao demande la libération des détenus et l'ouverture rapide d'une enquête

Des organisations de la société civile et des diplomates ont dénoncé ce week-end le recours à la force de la junte en Guinée et appelé d’urgence à un dialogue national après des manifestations qui ont fait plusieurs morts alors qu’elles étaient interdites. La CEDEAO appelle au calme et à un retour à la normal dans des délais raisonnables.

Une libération des détenus, et l’ouverture rapide d’une enquête. Voilà la principale recommandation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. La CEDEAO, pilotée dans cette initiative par l’ancien président Boni Yayi attendu dans le pays dans les prochains jours, est préoccupée par la montée des tensions socio-politiques en Guinée. Elle déplore la violence qui a eu lieu à Conakry les 28 et 29 juillet 2022, faisant des morts, des blessés.

Les violentes manifestations qui ont été observées en Guinée et qui ont été réprimées dans le sang on peut le dire, sont condamnables. En tant qu’ organisation de la société civile, une ONG qui fait la promotion des droits humains, nous dénonçons avec la dernière énergie cette attitude parce que pour nous, la liberté d’expression, la liberté de manifester est reconnue par la constitution de la Guinée.  

Emile Ouedraogo, Analyste politique

Le communiqué de la CEDEAO signé le 31 juillet 2022, va dans le sens des différentes coalitions de Guinée, qui ont exigé l’ouverture immédiate d’un cadre de dialogue inclusif, sous peine de nouvelles manifestations à partir du 15 août 2022 sur toute l’étendue du territoire national. Elles ont dénoncé les actes de répression, les pertes en vies humaines et toutes les formes de violences enregistrées au cours des dernières manifestations.

On déplore aussi le fait que cette manifestation ait été interdite par les autorités de la transition en Guinée. Il fallait couper la poire en deux, et faire en sorte que l’intérêt de la nation guinéenne, prime sur les intérêts égoïstes des uns et des autres. Alors ce qui est arrivé est déplorable, mais force doit rester à la loi en toute chose.

Emile Ouedraogo, Analyste politique

La Communauté reste pleinement engagée à soutenir les autorités de transition

et le peuple guinéen dans cet effort, notamment par le biais de la Médiation de la CEDEAO dirigée par l’ancien président Boni Yayi. G5 Guinée, qui hormis la Cédéao regroupe les Nations unies, l’Union européenne, déplore le recours excessif à la force et l’utilisation alléguée d’armes létales pour le maintien de l’ordre.

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