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Guinée : la menace du mouvement syndical guinéen dans sa phase active

Guinée : la menace du mouvement syndical guinéen dans sa phase active

Le mouvement syndical guinéen met sa menace de grève générale et illimitée en exécution. Comme ils l’ont annoncé la semaine dernière,  les syndicalistes dénoncent la cherté de la vie, et  la libération du secrétaire général du Syndicat professionnel de la presse incarcéré à la maison centrale de Conakry. En Guinée les activités ont été fortement paralysées en ce premier jour comme les secteurs du transport, le commerce. Deux cas de mort sont même signalés dans la banlieue de la capitale dans des échauffourées entre manifestants et agents des forces de l’ordre, malgré la médiation entamée par les religieux entre syndicalistes et les représentants de l’Etat.

Le lundi 26 février 2024, le Mouvement syndical guinéen a déclenché une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Le mot d’ordre concerne les secteurs publics, privés et mixtes. Une journée test pour le mouvement syndical unifié qui porte plusieurs revendications : entre autre la levée de la restriction d’internet et le brouillage des médias, la baisse des prix des denrées de première nécessité, le respect de l’accord du 15 novembre 2023 lié à l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires guinéens

“Le déclenchement de cette grève par le mouvement syndical est une crise de trop parce que déjà nous sommes en transition. Je pense qu’on doit regarder cet aspect. Rien ne va déjà et avec une telle situation de crise n’arrange pas la population et surtout celle des zones rurales”

Habib Kourouma, Médecin, Acteur de la Société CivileGuinée

“En Guinée aujourd’hui la population est souffrante, et en même temps la vie devient de plus en plus chère. Et l’action des syndicalistes pour exiger de meilleures conditions de vie est salutaire”

Mamoudou Boua Kaba, Habitant de ConakryGuinée

L’appel a été suivi dans presque toutes les communes de la capitale et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Des endroits comme Kaloum, siège des institutions n’a pas connu son rythme habituel : l’administration, le commerce, les banques et même le transport en commun ont été paralysé. Dans la haute banlieue de la capitale, notamment sur l’axe Hamdallaye-Cosa, des échauffourées ont éclaté faisant deux morts. À Bambeto, autrefois réputé être le cœur des contestations, des citoyens se sont organisés en comité de veille pour éviter des violences dans leur zones.

“On en a marre des grèves non autorisées. A chaque fois qu’il y a une manifestation ou de grève, les conséquences c’est nous qui subissons, surtout la jeunesse. C’est la raison pour laquelle nous avons pris cette initiative”

Alhassane Barry, Président de la Jeunesse de BambetoGuinée

Les leaders religieux tentent de calmer les différentes parties, ils ont entamé ce lundi 24 février 2024, une médiation entre l’État guinéen et le mouvement syndical. Mais ces derniers exigent avant toute négociation, la libération du secrétaire général du Syndicat de la presse, en prison depuis plus d’un mois.

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