Le gouvernement de transition en Guinée est aux côtés du Mali. Il a affirmé son soutien à son pays voisin tout en rassurant les autorités maliennes que les frontières aériennes et terrestres guinéennes lui resteront ouvertes alors que de rudes sanctions sont tombées ce 9 janvier. A l’image de la Guinée, la Russie et la Chine se sont opposées à un projet qui prévoit de soutenir les fortes sanctions imposées par la Cédéao au Mali. Le texte a été porté devant le conseil de sécurité de l’ONU par la France et l’Union européenne soutenu par trois pays africains dont le Gabon, le Ghana et le Kenya.
La Guinée ne respectera pas les dures sanctions imposées par la Cédéao au Mali. La junte au pouvoir l’a fait savoir ce 10 janvier 2022. Le Comité national du rassemblement et du développement CNRD estime n’avoir pas été associé à la prise des mesures des chefs d’Etats de la CEDEAO. L’embargo contre le Mali concerne les échanges commerciaux, les transactions financières, hors produits de première nécessité et pharmaceutiques entre autres.
Le soutien de la transition guinéen au Mali pourrait être vu comme un affront vis-à-vis de la CEDEAO. La Guinée est encore suspendue de ses instances suite au putsch de septembre 2021, toutefois pour l’instant sans conséquences économiques sévères. Début janvier 2022 le Président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a promis des élections démocratiques mais pas avant la tenue d’assises nationales. La CEDEAO a brandit ce préalable, avant la levée de toute sanction.
Des pays comme la Côte d’Ivoire ont d’ores et déjà mis à exécution ces sanctions, soutenues par la communauté internationale. Sur les réseaux sociaux, des membres de la société civile ouest africaine, y compris malienne, dénoncent un coup de force. Jugeant ces sanctions illégales et illégitimes.