Nairobi, la capitale kényane, accueillera, du 27 au 31 mai 2024, les 59èmes Assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement. Environ 4 000 participants sont attendus à ce rendez-vous pour discuter de l’accélération de la transformation structurelle de l’Afrique. Gestion de la dette, réforme de l’architecture financière mondiale, financement climatique, sont, entre autres, les problématiques qui seront abordées lors de cette rencontre.
“Aujourd’hui, l’Afrique a un encours de dette de 640 milliards USD et paie près de 70 milliards USD d’intérêts chaque année. Ce ne serait que justice pour nous de disposer d’un mécanisme de financement qui nous traite sur un pied d’égalité.”
L’appel du président kényan William Ruto souligne l’urgence de reconfigurer le système financier international pour assurer la transformation structurelle de l’Afrique. Face au fardeau croissant de la dette en Afrique, les dirigeants souhaitent notamment un système qui fournit davantage de financements concessionnels au continent. C’est l’une des problématiques au menu des échanges des 59èmes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiendront du 27 au 31 mai 2024, à Nairobi, au Kenya.
“Les discussions porteront essentiellement sur la dette, mais beaucoup plus sur le climat et la manière d’améliorer le fonctionnement de l’architecture financière mondiale afin qu’elle fournisse davantage de financements concessionnels à l’Afrique.”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement – Nigéria
Malgré une croissance économique soutenue au cours des deux dernières décennies avec une hausse du PIB réel de 4,3% en rythme annuel entre 2000 et 2022, contre une moyenne mondiale de 2,9%, la transformation économique de l’Afrique demeure un défi, selon la BAD. Avec environ 4 000 participants attendus, y compris des décideurs et experts de haut niveau, les Assemblées annuelles 2024 de l’institution multilatérale seront axées notamment sur l’accélération de la transformation socio-économique du continent.
“Le changement climatique coûte à l’Afrique entre 7 et 15 milliards de dollars par an et si cela continue, ce chiffre atteindra 50 milliards de dollars par an d’ici 2040. Nous devons ainsi trouver un moyen d’augmenter le financement climatique pour l’Afrique et veiller à ce que l’architecture mondiale du financement climatique soit efficace pour l’Afrique, car aujourd’hui, le continent ne reçoit pas plus de 4% du financement mondial pour le climat.”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement – Nigéria
Dans le cadre des activités de ce rendez-vous annuel, la BAD va célébrer son soixantenaire. L’événement portera ainsi sur la contribution de l’institution au progrès socio-économique de l’Afrique au cours de ses 60 années d’existence.