Le gouvernement kényan veut rajeunir l’industrie cotonnière du pays et renforcer le secteur textile en augmentant de manière significative la production de coton. C’est dans ce cadre que 17 tonnes de semences de coton ont été livrées par les pouvoirs publics au comté de Busia, dans le but de stimuler la production et de relancer le secteur textile. Le projet vise à produire au moins 800 kg de fibre et de tourteau de coton par acre, ce qui se traduira par plus de 9 millions de kilos, dont 3 millions de fibres et 6 millions de tourteaux de coton.
Le Kenya produit annuellement 28 000 balles de coton, ce qui contraste fortement avec la quantité requise chaque année de 140 000 balles. Par conséquent, le gouvernement veut résoudre les problèmes liés à l’effondrement de la chaîne de valeur du coton. Pour soutenir cet effort de revitalisation, le gouvernement a alloué un montant substantiel de 7 milliards de shillings pour moderniser les usines textiles de la vallée du Rift et ressusciter l’usine d’égrenage de Busia. Le comté de Busia va planter du coton sur un total de 11 253 acres dans la première phase, l’objectif final étant de mettre 42 000 acres en production dans le comté. Quelque 12 000 Kenyans ont été enregistrés comme producteurs de coton sur la plateforme Kiamis à Busia.
Nous avons décidé de changer ou de transformer les coopératives en une chaîne de valeur multiple, de sorte qu’en fonction des saisons, nous ayons des unités coopératives sur différentes chaînes de valeur. Les 11 coopératives ont enregistré leurs membres qui ont accepté de planter du coton
Dominic Menjo, Conseiller en sécurité alimentaire
Le ministre de l’Agriculture, Mithika Linturi, a déclaré, mercredi 15 août au Parlement, qu’il avait l’intention d’obtenir davantage de semences à distribuer. Il a précisé que dans les deux ou trois prochains mois, le comte de Busia obtiendra plus des semences pour les agriculteurs. Pour mieux encadrer la production de coton, l’État encourage les agriculteurs à rejoindre les coopératives.
Nous concluons un accord avec l’agriculteur, le dealer et nous-mêmes, de sorte qu’il y aura trois parties impliquées. Avec l’accord de la banque coopérative, elle sera l’agriculteur et en même temps le lien avec le coton, puis elle nous donnera un délai de paiement. Dans le cas présent, nous avons convenu d’un délai de paiement de 60 à 90 jours.
Thomas Kipkurgat, Directeur général de RIVATEX
Selon une enquête menée par le Bureau national des statistiques du Kenya, le ralentissement de la croissance de l’industrie du coton peut être attribué à plusieurs facteurs, notamment les coûts de production du coton qui s’élève à 59 700 shillings par acre, la concurrence intense des importations à bas prix, l’insuffisance de la production agricole et les effets négatifs de la pandémie de COVID-19. Des défis que le Kenya compte résoudre progressivement.