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LA CEEAC représente 60% du potentiel hydroélectrique africain

LA CEEAC représente 60% du potentiel hydroélectrique africain

72 000 barils par jour de pétrole produits dans trois raffineries pour toute l’Afrique centrale, un ratio insuffisant pour la sous-région, selon les experts. Depuis vingt ans, la sous-région œuvre à la mise en place d’une interconnexion énergétique au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale. Le potentiel énergétique de la sous-région comprend une biomasse importante à travers un massif forestier de 302 millions d’hectares, un potentiel hydroélectrique estimé à environ 150 000 MW et un flux d’énergie solaire variant entre 5 et 7,5 KWh/m²/jour, notamment.

72000 barils par jour de pétrole produits dans trois raffineries pour toute l’Afrique centrale, un ratio insuffisant pour la sous-région, selon des experts. Le taux de production énergétique dans la sous-région est de 4% contre 60% en Afrique australe. Depuis vingt ans, la sous-région oeuvre à établir une interconnexion énergétique entre l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, São Tomé et Príncipe et le Tchad à travers le Pool énergétique de l’Afrique centrale.

Il n’est pas normal qu’on continue de faire face à un problème de pénurie alors que le produit est au Cameroun. Il suffirait de le pousser pour qu’il soit disponible au Tchad en temps réel. Il n’y a pas de raison que la RCA puisse souffrir et qu’on ait des queues dans les stations-services alors qu’il suffirait, si le produit est disponible au port de Douala, de le pousser afin qu’il puisse arriver en temps réel en RCA.

Gabriel Eteki Ebogokolo, Directeur général adjoint de la Société camerounaise des dépôts pétroliers 

L’Afrique centrale est dotée du plus important réseau hydraulique du continent africain. La sous-région regorge à elle seule de 60% de l’ensemble du potentiel du continent. Pourtant, les défis pour l’accès à l’électricité restent nombreux, et principalement de deux ordres: le un décalage entre l’offre et la demande dans les régions connectées au réseau et un manque d’accès dans les régions hors-réseau. La solution, pour Jean-Jacques IKAMA, directeur général de l’Économie, de l’Audit et du Trading pétrolier au ministère des Hydrocarbures du Congo, réside dans la création d’un marché commun de l’énergie électrique.

Les pays africains de manière générale et ceux de l’Afrique centrale en particulier sont des pays dotés d’énormes ressources naturelles. Mais ils ont encore de sérieux problèmes de développement. Nous sommes d’avis que le principal facteur qui nous permettrait de régler ces problèmes c’est de nous mettre résolument et effectivement ensemble pour trouver des solutions.

JEAN-JACQUES IKAMA, Directeur Général de l’Économie, de l’Audit et du Trading pétrolier du Congo

Les investissements dans les infrastructures énergétiques en Afrique centrale sont financés à plus de 97%, soit par les fonds publics, soit par les bailleurs de fonds et les multinationales étrangères. Un nouveau modèle économique s’impose, parvenir à un financement partenariat public-privé des hydrocarbures dans la zone Cemac. C’est le modèle que promeut le Central Africa Business Energy Forum, dont la troisième édition s’est tenue à N’Djamena au Tchad du 8 au 11 novembre 2023.

Les États doivent créer un cadre juridique uniforme et conforme dans tous les pays de la sous-région, et aussi créer un environnement propice aux affaires.

HOUNO SOUGAR KOUA, Conseiller au Pétrole à la Présidence de la République

À travers 57% du potentiel d’hydroélectricité africaine et d’autres ressources énergétiques, le Pool énergétique de l’Afrique centrale, une initiative sous-régionale, vise à créer  un marché libre d’échange d’énergie dans l’espace et en dehors de la zone CEEAC à travers une artère de sources d’énergie interconnectées d’ici 2030. Le potentiel énergétique de la sous-région comprend une importante biomasse à travers un massif forestier de 302 millions d’hectares, un potentiel hydroélectrique estimé à 150 000 MW environ et un flux d’énergie solaire variant entre 5 et 7,5 KWh/m²/jour, notamment.

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