La Côte d’Ivoire et le Ghana plaident pour l’inscription au patrimoine immatériel de l’ Unesco, l’ “Abissa”, une fête traditionnelle symbolisant l’ alliance de plus de deux cent ans établie entre les peuples N’Zima des deux pays. Selon les experts, cette inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco pourrait apporter une plus value au développement économique et social de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
Au-delà des frontières qui les séparent, la Côte d’Ivoire et le Ghana partagent en commun des liens culturels et ancestraux. L’Abissa en est un exemple. La traditionnelle fête de l’Abissa, est un moment de célébration de l’histoire du peuple N’Zima et d’analyse de la gouvernance à la fois du roi, de la notabilité et des membres de la communauté. Cette cérémonie patrimoniale transnationale, datant de plus de deux siècles, débute au Ghana et se termine en Côte d’Ivoire. Afin de placer l’ Abissa dans sa plus grande perspective, les promoteurs plaident pour son inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco.
Pour sa Majesté Tanoe Amon, roi des N’Zima kotoko, président de la Chambre des Rois et des chefs traditionnels de Côte d’Ivoire c’est d’avoir l’ appui du gouvernement en relation avec l’ Unesco pour que très rapidement l’ Abissa soit inscrit au patrimoine immatériel de l’ Unesco, on sait que cette démarche demande à la fois la contribution des populations, la contribution du gouvernement et l’ appui de l’ Unesco, ce qui permettra au Ghana et à la Côte d’Ivoire de présenter un dossier commun plus complet et plus cohérent.
JEAN-BAPTISTE AMICHIA , Promoteur culturel de l’Abissa
La célébration de cette alliance, qui existe, depuis, plus de deux cent quatorze ans entre les peuples N’Zima de la Côte d’Ivoire et du Ghana, se déroule au début du dernier trimestre de chaque année et draine des milliers de visiteurs locaux et internationaux. Son inscription au patrimoine immatériel de l’ Unesco pourrait, selon les experts, accélérer l’ attractivité économique des deux pays et partant du continent africain.
Il faudrait dire que c’est une visibilité que cela accorde et cela crée de l’ attractivité vers les destinations et apporte une plus value à l’ économie de chaque pays. Il faudrait pas négliger cela, il faudrait également travailler au plan national pour l’ aboutissement heureux de ce dossier, une condition sinequanone pour que cela soit inscrit.
HAPPY GOUDOU, Expert en gestion de patrimoine culturel
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée en 2003 par l’ Unesco, définit le patrimoine culturel immatériel, comme une source principale de la diversité culturelle et une garantie pour une créativité continue. Elle compte à ce jour plus de 600 éléments inscrits à travers le monde.