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La ZLECAf au service de l’essor de l’industrie agroalimentaire

La ZLECAf au service de l’essor de l’industrie agroalimentaire

La Zone de libre-échange continentale africaine vise à développer le secteur agroalimentaire en Afrique en levant les barrières commerciales pour les produits alimentaires, avec pour objectif de tripler la valeur du commerce intra-africain de produits agricoles d’ici 2025. L’industrie agroalimentaire africaine pourrait peser 1 000 milliards de dollars d’ici 2030, selon des perspectives dressées par l’Union africaine.

La Zone de libre-échange continentale africaine est une réelle opportunité pour le développement d’un secteur agroalimentaire solide en Afrique. L’industrie agroalimentaire africaine devrait représenter une valeur de 1 000 milliards de dollars d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, des politiques qui prennent en compte l’ensemble des composantes de la chaîne alimentaire en Afrique doivent être mises sur pied.

“L’intégration est très importante. Il s’agit de gérer les liens. Ce problème doit être résolu institutionnellement, car nous ne sommes pas structurés institutionnellement pour lutter contre la multisectorialité et les interconnexions.”

Ismail Mayaki, Envoyé spécial de l’A pour les systèmes alimentaires

La transformation agricole est présentée comme le moteur de la croissance économique de l’Afrique. Le secteur agricole africain représente environ 35 % du produit intérieur brut du continent et assure la subsistance de plus de 50 % de la population. Au Bénin, le gouvernement a pris la mesure de l’importance du marché que représente la transformation agricole. L’exécutif a ainsi resserré les règles encadrant l’exportation des produits agricoles.

“Tout ce qui n’est pas purement agricole en amont mais en aval a été mis en place. Dans trois ans, il sera interdit d’exporter du soja et du manioc à l’état brut. Il faudra les transformer.”

Lionel Zinsou, Ancien Premier ministreBénin

La transformation des produits agricoles à l’échelle locale va améliorer la valeur ajoutée des aliments. Le Plan-cadre d’intensification du commerce intra-africain de produits et services agricoles pose les jalons d’une expansion du commerce des produits agricoles entre pays africains. Par son instauration, l’objectif de l’Union Africaine est de tripler la valeur du commerce intra-africain de produits et de services agricoles à l’horizon 2025.

“Nous devons activer l’accord de libre-échange africain et surtout développer l’agro-industrie avec les entreprises et les PME africaines. Je veux juste partager avec vous quelques chiffres. Une tonne de blé coûte 300 dollars. Une tonne de pâtes coûte 3 000 dollars. C’est donc dix fois plus pour un procédé très simple.”

Ismahane Elouafi , Directrice scientifique à l’ONU pour l’alimentation  

La valeur annuelle des importations annuelles de produits agricoles et alimentaires en Afrique se chiffre à environ 80 milliards de dollars. Des données officielles révèlent que le commerce intra-africain de produits agricoles n’atteint pas 20% de cette valeur. La ZLECAF a pour mission à court terme, dans l’ensemble des pays de l’Union africaine, de  lever les tarifs, les mesures non tarifaires et les restrictions quantitatives sur les échanges intra-africains pour les produits alimentaires.

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